Cuba exige de l’Algérie le paiement de 500 millions de dollars ou menace d’expulser les combattants du Polisario

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune n’a pas réussi à convaincre Cuba de réduire les intérêts sur la dette que l’Algérie lui doit, malgré ses assurances.

Cette dette concerne les formations militaires et techniques fournies aux membres du Polisario, un mouvement séparatiste soutenu par l’Algérie. Face à l’impayé, estimé à 450 millions de dollars, Cuba menace d’expulser les combattants du Polisario présents sur son sol.

Les relations entre Cuba et le Polisario, qui datent de l’époque où Cuba appuyait le bloc socialiste contre le Maroc, sont aujourd’hui à un tournant critique. Bien que les liens aient été partiellement rétablis en 2017, après une visite historique du roi Mohammed VI à Cuba, les tensions persistent du fait des engagements non tenus par l’Algérie.

Cuba, considérée comme l’un des derniers bastions du communisme en Amérique Latine, a vu ses relations avec l’Algérie, l’un des derniers régimes militaires dans le monde arabe, se détériorer. L’Algérie, principal fournisseur de pétrole de Cuba à des tarifs préférentiels, est accusée de corruption pour ces échanges économiques.

En 2022, des fuites ont révélé que l’Algérie avait négocié avec Cuba pour fournir au Polisario des technologies avancées, un sujet abordé lors de la visite du président cubain Miguel Diaz-Canel Bermudez en Algérie. Cette situation pourrait radicalement transformer les dynamiques de pouvoir entre les deux nations, avec des implications significatives pour la région.