Économie

Dessalement de l’eau de mer : Le Maroc passe à la vitesse supérieure pour assurer sa souveraineté hydrique

Le Maroc accélère ses efforts pour garantir sa souveraineté hydrique après avoir été confronté à six années consécutives de sécheresse qui ont eu des répercussions économiques majeures, notamment dans le secteur agricole. Face à cette situation, il est devenu crucial pour le Royaume de passer à la vitesse supérieure et de trouver des solutions efficaces pour renforcer l’économie nationale.

La stratégie du Royaume pour le renforcement du secteur de l’eau a été affirmée par le plan national qui inclut la construction de stations de dessalement de l’eau de mer, des installations de traitement des eaux, et la construction de davantage de barrages. La dernière de ces mesures a été inaugurée par le Prince Héritier Moulay Hassan, qui a lancé hier les travaux de la plus grande station de dessalement de l’eau de mer à la commune d’El Mahraza sur la côte de la province d’El Jadida.

Cette station, qui est la plus grande du genre sur le continent africain, aura une capacité annuelle de production de près de 300 millions de mètres cubes et bénéficiera à une population estimée à 7,5 millions de personnes. La nouvelle installation, qui répondra à la demande croissante en eau de la grande Casablanca ainsi que des villes de Settat, Berrechid, El Jadida et des régions avoisinantes, sera construite en deux phases sur un terrain de 50 hectares et représentera un investissement total de 6,5 milliards de dirhams, mobilisé dans le cadre d’un partenariat entre le secteur public et privé.

Concernant l’importance de cette étape et comment elle aidera le Royaume à surmonter les conséquences du stress hydrique croissant, l’analyste et expert économique, Mohammed Jedri, a expliqué que le Maroc souhaite transformer son économie dépendante de l’agriculture en une économie créatrice de richesse et d’emplois. Jedri a considéré que la réalisation de cet objectif nécessite d’atteindre la souveraineté hydrique et énergétique, le Maroc travaillant également à consolider sa souveraineté énergétique à travers des projets liés aux énergies solaire et éolienne, et à diversifier ses sources d’eau en évitant une dépendance continue aux précipitations en adoptant une politique claire de préservation et de renforcement des ressources hydriques.

Jedri a ajouté que le Maroc dispose d’un plan clairement défini, doté d’un budget de 143 milliards de dirhams, comprenant quatre initiatives principales, notamment l’interconnexion des bassins hydriques du nord et du sud, où les bassins disposant de l’eau seront reliés à ceux qui en manquent.

Il a poursuivi que le Maroc s’emploie à construire 36 stations de dessalement d’ici 2026 et 2027, ainsi que des installations pour le traitement des eaux usées et continue à adopter une politique de construction et d’aménagement de barrages.

Tarik Hamane, directeur général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable, a souligné que la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca, inaugurée aujourd’hui par Son Altesse Royale le Prince Moulay Hassan, est une installation stratégique qui renforcera et sécurisera l’approvisionnement en eau potable dans la région, en indiquant qu’elle sera réalisée en deux phases et permettra de fournir de l’eau potable à une population estimée à 7,5 millions de personnes dans la région.

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