Politique

Incertitude autour du successeur de Saïd Naciri à la tête de la préfecture de Casablanca

En attente de sa destitution officielle, l’avenir de Saïd Naciri à la tête du conseil de la préfecture de Casablanca reste incertain. Selon l’article 21 de la loi organique n° 112.14 relative aux préfectures et provinces, le président du conseil de la préfecture de Casablanca est considéré comme démissionnaire après six mois d’absence suite à son arrestation le 22 décembre 2023 pour implication présumée dans un réseau international de trafic de drogues.

Le gouverneur de la région de Casablanca devrait émettre, dans les jours à venir, une décision officielle destituant Naciri de la présidence du conseil, ouvrant ainsi la voie à l’élection de son successeur.

Depuis son arrestation en décembre dernier, le premier vice-président, Ahmed Berrajaa, assure l’intérim. Bien que la majorité des membres du conseil le considère comme le candidat légitime à la présidence, la législation en matière d’incompatibilité des mandats pourrait constituer un obstacle, car Berrajaa est également parlementaire pour la circonscription de Sidi Moumen. L’article 13 de la loi organique 27.11 relative à la Chambre des représentants stipule que la fonction de député est incompatible avec la présidence d’un conseil de région, de préfecture ou de province, ou d’un conseil communal dans une ville de plus de 300.000 habitants.

Berrajaa a exprimé sa volonté de se porter candidat à la présidence du conseil de la préfecture de Casablanca, malgré ces contraintes légales, mais a noté que ce poste n’est pas sa priorité, soulignant l’importance du travail et du respect des procédures légales.

D’autres membres potentiels du parti du PAM, tels que Abdelkader Boudraa et Kenza Charaïbi, pourraient également se présenter, bien que Charaïbi soit actuellement présidente du conseil du district de Sidi Belyout, ce qui pourrait également poser problème d’incompatibilité.

Les sources internes au parti du PAM suggèrent que la direction du parti pourrait bientôt endosser un candidat pour diriger le conseil de la préfecture de la capitale économique, bien que des surprises politiques puissent modifier la donne, notamment avec la possibilité que le parti Rassemblement National des Indépendants prenne le contrôle du conseil, particulièrement après que ce dernier a cédé la présidence du conseil du district de Mars le Sultan à Authenticité et Modernité.

Ces développements surviennent dans un contexte où la politique locale est en constante évolution, avec des rebondissements souvent inattendus, mais Authenticité et Modernité restent déterminés à revendiquer la présidence du conseil, espérant que la direction du parti maintiendra son soutien.

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