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Enquête policière sur les accusations de diffamation et d’extorsion portées par Mansouri contre Mediane

Noureddine Mediane, l’ancien président du groupe parlementaire Istiqlal à la Chambre des représentants, a comparu devant la gendarmerie de Targuist, suite à une plainte déposée par l’ancienne parlementaire et vice-présidente du conseil régional de Tétouan-Al Hoceïma, Rafiaa Mansouri. Elle l’accuse de « diffamation, calomnie, menace, extorsion, atteinte à la vie privée, abus de pouvoir et menace de révéler des informations scandaleuses ».

Selon les informations obtenues par « Al Omk » de sources proches du dossier, Mediane a été interrogé pendant plus de six heures mercredi dernier sur « l’enregistrement audio ». Trois plaintes ont été déposées contre lui par Mansouri, son mari, ainsi qu’une de ses proches affectée par le contenu de l’enregistrement.

Les sources du journal ont précisé que l’audition de Mediane concernait toutes les plaintes portées contre lui, après plusieurs convocations qu’il avait précédemment ignorées, prétendant être retenu par des obligations officielles et des activités politiques. Cette étape, retardée par « la procrastination de Mediane », ouvre la voie à une enquête sur les accusations de diffamation, de calomnie et d’abus de pouvoir qui pèsent sur lui.

L’audition de Mediane dans l’affaire de « l’enregistrement audio » ne concernait pas seulement les plaintes déposées par Mansouri et certains membres de sa famille, mais aussi une plainte qu’il avait lui-même déposée contre Mansouri et une de ses amies, liée à des accusations de diffamation et la fuite d’un appel téléphonique privé sans permission.

Des sources proches de Mansouri ont révélé au journal que, juste avant la comparution de Mediane devant la gendarmerie de Targuist, des dirigeants du parti Istiqlal l’ont contactée pour lui demander de retirer sa plainte, mais elle a refusé de revenir sur sa décision de le poursuivre en justice, en raison de l’ampleur du préjudice subi, qui a affecté sa large famille et même les défunts, selon ces mêmes sources.

La famille Mansouri refuse de retirer sa plainte, déposée auprès du procureur général, surtout après que la police judiciaire l’a entendue dans l’affaire de l’enregistrement audio. Elle affirme qu’elle ne renoncera pas à poursuivre Mediane, qu’elle n’acceptera aucune excuse ni aucune réconciliation qui tolérerait la diffamation et les attaques contre des personnes protégées, ainsi que les menaces envers les familles et leur destruction pour des motifs de vengeance.

Le défenseur de Rafiaa Mansouri a accueilli favorablement la comparution de Noureddine Mediane devant la gendarmerie de Targuist comme une première étape vers une enquête approfondie sur les charges retenues contre lui par sa cliente, affirmant sa confiance dans la justice qui représente le fondement de la vérité et que la défense réagira conformément aux procédures légales en vigueur face aux décisions du procureur général.

L’avocat de Mansouri a déclaré à « Al Omk » qu’il attendait la décision du procureur général sur le dossier de la plainte contre Mediane après son audition, et si le procureur décidera de lancer une enquête préliminaire une fois qu’il aura reçu le procès-verbal de l’audition où Mediane a exposé ses arguments contre les accusations portées contre lui, qui ont causé un préjudice grave à sa cliente.

Le défenseur de Mansouri a souligné que sa cliente attend d’être convoquée par la gendarmerie pour comparaître dans l’affaire de la plainte déposée par Noureddine Mediane, et qu’elle ne tardera pas à répondre à l’invitation des autorités compétentes pour présenter ses arguments concernant les accusations portées contre elle dans la plainte déposée par l’ancien président du groupe Istiqlal pour l’unité et l’égalité.

Enfin, bien que le journal ait tenté de contacter Noureddine Mediane pour obtenir son point de vue sur son audition par la gendarmerie de Targuist, son téléphone est resté sans réponse depuis jeudi dernier jusqu’à la rédaction de cet article.

Noureddine Mediane, dans une déclaration antérieure à « Al Omk », a affirmé qu’il n’avait pas refusé de comparaître devant la justice et qu’il avait présenté des excuses objectives et juridiquement valides pour ne pas se présenter devant la gendarmerie pour être entendu, niant la validité des accusations portées contre lui par la défense de Mansouri concernant son mépris de la loi et son évasion devant la gendarmerie dans l’affaire de la plainte déposée contre lui pour diffamation.

L’avocat de Mansouri a révélé que l’ancien président du groupe Istiqlal pour l’unité et l’égalité à la Chambre des représentants avait reçu une convocation le 6 juin de la part du procureur général à Targuist, lui donnant 15 jours pour comparaître devant la gendarmerie, mais il n’a pas répondu, ajoutant : « Nous suivons la plainte et nous ne reviendrons pas dessus. Nous avons confiance dans la justice marocaine, qui impose son respect à tous et n’exemptera pas Mediane de toute procédure légale requise dans la plainte déposée contre lui par Rafiaa Mansouri ».

La même source a indiqué que c’est finalement au procureur général de décider s’il engagera ou non l’action publique, ajoutant : « Nous sommes convaincus que la main de la justice l’atteindra car personne au Maroc n’est au-dessus de la loi, et la justice marocaine a prouvé dans plusieurs dossiers récemment portés devant les tribunaux, quel que soit le statut de la personne et quelle que soit sa position, la loi s’applique ».

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