L’Agence « Andzoa » vise à réduire le carbone dans la production d’argan et de dattes pour renforcer leur position sur le marché mondial (vidéo)

Les résultats d’une étude évaluant l’empreinte carbone des filières palmier et argan dans les régions du Drâa-Tafilalet et du Souss-Massa ont été dévoilés ce jeudi à Rabat lors d’un atelier organisé par l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier, en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Cette étude, supervisée par des experts nationaux et internationaux, évalue l’empreinte carbone des chaînes de production de dattes dans la région de Drâa-Tafilalet et de l’argan dans la région de Souss-Massa. Elle propose également un plan ambitieux visant à réduire le carbone et à diminuer les émissions, afin de faire face aux défis liés au changement climatique, de développer ces secteurs et de renforcer la position du Maroc dans l’économie verte à l’échelle internationale.
Latifa Yaakoubi, directrice générale de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier, a affirmé que l’étude menée en partenariat avec des experts nationaux et internationaux, s’est déroulée sur plusieurs mois et vise à évaluer la contribution des secteurs de la palmeraie et de l’arganier à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Dans une déclaration accordée au journal « Al-Oamk fr », Yaakoubi a indiqué que les résultats de cette étude aideront à élaborer des plans d’action clairs, tant pour les agriculteurs que pour l’agence et ses partenaires, afin de renforcer la durabilité dans ces deux secteurs, tout en permettant la commercialisation des produits marocains à l’international en tant que produits respectueux de l’environnement.
La directrice générale a souligné que les résultats de cette étude constituent un puissant incitatif pour le développement de programmes futurs, qui renforceront le rôle de ces secteurs dans la réduction des émissions de carbone et dans la commercialisation internationale des produits de dattes et d’argan, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs de développement durable.
Pour sa part, Abderrahmane Ait Haj, responsable au sein de l’agence, a expliqué que l’étude, réalisée en collaboration avec la FAO, vise à évaluer l’impact environnemental des secteurs de la palmeraie et de l’arganier. Les résultats ont révélé que ces deux secteurs, en particulier l’arganier, contribuent de manière significative à l’atténuation du changement climatique grâce à leur capacité à absorber le carbone et à réduire les émissions.
Ait Haj a noté dans une déclaration similaire au journal que ces domaines revêtent une importance économique, sociale et environnementale. Il a souligné que leur rôle dans la lutte contre le changement climatique est crucial, ajoutant que l’étude a mis en évidence que l’arganier joue un rôle significatif dans la réduction des gaz à effet de serre, en raison de sa capacité à absorber ces gaz.
Le même intervenant a également souligné que la chaîne de production et de valorisation de l’arganier ne consomme pas de grandes quantités d’énergie générant des gaz à effet de serre, ce qui ajoute une valeur supplémentaire à ce secteur, en plus de ses rôles économiques et environnementaux. Cela lui permettrait, à l’avenir, de jouer un rôle important dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et, par conséquent, d’atténuer les impacts du changement climatique.
Dans un autre registre, Abderrahak Elaiti, représentant de la FAO au Maroc, a affirmé que le palmier dattier et l’arganier constituent une pierre angulaire de l’économie locale et de l’environnement dans les zones oasis. Il a expliqué qu’en plus de leur valeur nutritionnelle et culturelle, ils contribuent de manière significative à la préservation de l’équilibre écologique et à la protection des sols et des eaux.
Elaiti a ajouté lors de l’ouverture de l’atelier que « ces deux secteurs font face à des défis sans précédent, en raison du changement climatique et de la pression accrue sur les ressources naturelles. Par conséquent, il est impératif de renforcer les efforts pour préserver ces écosystèmes fragiles et garantir leur durabilité ».
En outre, le programme de soutien technique lancé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en collaboration avec l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (Andzou) a débuté le 21 mai dernier. Ce programme a compris l’organisation d’un atelier pour déterminer les meilleurs outils pour mesurer les émissions de carbone dans les secteurs de la palmeraie et de l’arganier, ainsi que des visites sur le terrain dans les zones d’étude pour collecter les données nécessaires.
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