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Nador: 20 migrants marocains retrouvés morts

La Méditerranée continue d’emporter les vies des migrants. Vingt corps ont été retrouvés samedi à la plage de Charrana, près de Nador. Quatre migrants ont quant à eux été sauvés par des pêcheurs à bord de bateaux traditionnels, a rapporté l’agence de presse espagnole, EFE.

Les 24 migrants, qui tentaient de rejoindre la plage d’Alboran à bord d’un bateau pneumatique, avaient pris le large vendredi soir à partir d’une plage voisine de Melilla. Tous les passagers sont de jeunes marocains originaires de la région de Mariouari.

Les cadavres ont été transportés à la morgue de l’hôpital Hassani de Nador alors que deux des survivants ont reçu les traitements nécessaires dans le même hôpital. Les deux autres rescapés ont été emmenés à la gendarmerie royale pour ouvrir une enquête sur l’incident.

Le président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) de Nador, Omar Naji, a confirmé quant à lui au HuffPost Maroc un total de 16 morts et 4 survivants.

À Nador, le bilan des migrants morts en mer s’alourdit. Depuis le début de l’année, 102 cadavres de migrants subsahariens et marocains ont été reçus à la morgue de l’hôpital de Nador, selon l’AMDH qui affirme que l’année 2018 a été “la plus meurtrière”. Omar Naji dénonce les politiques européennes et marocaines de migration “de plus en plus sévères” qui font que les migrants aient recours à l’immigration clandestine à bord de dangereux bateaux.

Par ailleurs, près de 4.700 migrants ont été arrêtés à Nador depuis août dernier, selon le président de l’AMDH Nador, qui précise que ces derniers sont souvent relâchés “loin des frontières dans les régions de Tiznit ou Béni Mellal”.

Malgré les cadavres qui se multiplient, le ministère de l’Intérieur ne s’est pas encore exprimé sur ces flux importants de migrants. Le 20 octobre, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, s’était entretenu, à Madrid, avec son homologue espagnol Fernando Grande-Marlaska. Les deux ministres ont principalement abordé la question migratoire et les moyens pour faire face à ces flux, “dont la majorité sont motivés par des raisons économiques”, avait déclaré Grande-Marlaska à la presse.”

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