Slider، Société

« Thafra » s’inquiète pour les détenus du Rif

Elle condamnation «le silence » de l’Administration pénitentiaire et du CNDH

L’Association « Thafra » de défense des détenus du Rif a condamné le «silence de la délégation générale de l’administration pénitentiaire, du Conseil national des droits de l’homme et du parquet, quant aux plaintes des détenus politiques et de leurs familles concernant les tortures dont ils sont victimes dans les prisons». Elle demande, dans un rapport publié lundi, à l’administration pénitentiaire de «satisfaire au plus vite les demandes des détenus du Hirak du Rif et de tous les prisonniers d’opinion au Maroc ».

Dans ce rapport sur les conditions de ces détenus dans les prisons du royaume, l’Association « Thafra » pour la Fidélité et la Solidarité avec les détenus du Hirak estime qu’ « au lieu de répondre de manière responsable aux plaintes et aux demandes des détenus politiques et de leurs familles, en vue de les libérer et de clore d’une façon complète et équitable ce dossier, elle constate » que l’administration « persiste dans sa méthode de répression et de vengeance raciste à l’encontre des détenus »

L’association explique que «L’administration de la prison de « Ras Al-Ma’a » à Fès a imposé un siège à l’encontre de Nasser Zafzafi et de Nabil Ahamajik interdisant à tous les prisonniers de droit public se trouvant dans le même quartier qu’eux de les saluer et d’échanger avec eux». Elle note que «les appels téléphoniques de ces deux détenus à leurs familles se font sous une surveillance provocante des gardes qui se tiennent à leurs côtés et notent le contenu de leurs conversations, et empêchent même ces détenus politiques de composer eux mêmes les numéros qu’ils veulent appeler. Nasser Al-Zafzafi est également interdit de journaux nationaux».

Dans la prison civile de Guersif, l’association ajoute que: «la situation est dramatique pour les détenus politiques : Wasim Al Bustati, Zakaria Adahchour, Samir Ighid, Mohammed Haki qui ont tous été arbitrairement transférés de la prison de « Ras Al Ma’a » après leur grève de la faim en compagnie de Nasser Zafzafi et de Nabil Ahamjik. L’administration pénitentiaire est déterminée à les humilier en les privant de leurs droits légitimes, et parfois même des rayons du soleil et de leurs droits naturels les plus élémentaires ».

Le rapport indique que «l’administration de la prison continuer de priver ces quatre détenus des livres, des magazines et des journaux que leurs familles leur rapportent, et particulièrement ceux qui sont en rapport avec le Rif et du Hitrak». Pour ce qui est des «onze détenus politiques de la prison 2 de Nador à « Salouane », et qui sont répartis sur différentes ailes, la situation est plus terrible encore en raison du traitement raciste qu’ils subissent de la part de certains membres du personnel pénitentiaire, ainsi que des conséquences de la malnutrition, de la négligence médicale et des temps de visites familiales et d’appels téléphoniques limitée».

Le rapport alerte que « les familles des prisonniers politiques Bilal Ahbad et Mahmoud Bohannouch n’ont plus de nouvelles leurs fils depuis plus de deux semaines, et qu’ils ne savent rien sur leur conditions de détentions. Bien que Mohammad Ahabad se soit rendu dans la matinée du jeudi 23/23/2020 à la prison de « Salouane » pour avoir des nouvelles de son frère Bilal, il est retourné plus inquiet après que l’administration pénitentiaire l’ait informé que le détenu politique Bilal Ahabad refuse de sortir pour la visite familiale sans qu’elle lui dise la vérité sur ce qui s’est passé et ce qui lui arrive».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *