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La Cour des comptes recommande l’amélioration du système de planification des activités minières de l’OCP

La Cour des comptes a recommandé, dans son rapport au titre de l’année 2018, l’amélioration du système de planification de l’activité minière de l’Office chérifien des phosphates (OCP), en mettant en place des processus appropriés et formalisés, ainsi que le développement d’un système de programmation de production en le complétant par la mise en place de procédures standardisées et formalisées.

Sur le plan de la planification pluriannuelle de l’activité minière, la Cour des comptes a recommandé, sur la base du contrôle qu’elle a effectué à l’OCP, particulièrement en matière d’activité minière, d’élaborer des projets à long terme et des plans stratégiques actualisés (PLT et PSA) des sites, déclinés par mine, de manière à optimiser les moyens et maximiser les synergies entre les différents intervenants, ainsi que de mettre en place une base de données partagée de ces documents entre les acteurs concernés et leur archivage approprié.

La Cour des comptes a, également, insisté dans son rapport sur le suivi et le pilotage des projets d’extension des mines en exploitation pour s’assurer que le déroulement des différentes composantes de ces projets respecte le calendrier de leur mise en exploitation, sur la planification du développement des nouvelles mines, particulièrement les études comparatives entre les gisements potentiels, les études géo-minières et les programmes de reconnaissance géologique à moyen et long termes, ainsi que sur la programmation sur un horizon suffisant des acquisitions foncières nécessaires à l’activité courante d’exploitation minière et à la constitution des réserves foncières nécessaires au développement futur.

L’accent a, également, été mis sur la nécessité de définir les intervenants, leurs rôles et les règles de gestion encadrant l’identification et la budgétisation des acquisitions du foncier d’exploitation, ainsi que la constitution de la réserve foncière nécessaire au développement à moyen et long terme.

S’agissant de la programmation de la production, la Cour des comptes a recommandé de développer le système de programmation de la production en le complétant par la mise en place de procédures standardisées et formalisées, couvrant notamment l’élaboration des projets annuels d’exploitation des sites en les déclinant par mine, la standardisation du support actuel d’élaboration du projet annuel d’exploitation et l’homogénéisation des méthodes et des données retenues dans le calcul des volumes prévisionnels en attente du déploiement de l’outil de planification intégrée « Mine planning ».

Pour ce qui est de l’exécution du programme de production, le rapport a relevé la nécessité de procéder à des études de pertinence des valeurs des rendements et heures de marches du parc matériel, retenues dans la détermination de la capacité des mines, de mettre en place un support de suivi et des plans d’action annuels pour maîtriser les écarts entre les volumes estimés et ceux réalisés et de définir un calendrier précis pour l’extension du modèle de pilotage de la marge (Business Steering).

La Cour des comptes a, par ailleurs, recommandé, en matière de traitement du phosphate, d’améliorer l’exploitation des capacités installées dans les laveries pour une meilleure rentabilisation de ces installations, d’activer la mise en œuvre des actions pour la résolution des problèmes récurrents identifiés dans les laveries qui occasionnent des pertes en continu et impactent leurs performances et d’accélérer la mise en œuvre du projet relatif au développement de la fonction process en tant que levier d’excellence opérationnelle dans les unités de traitement.

Pour ce qui est de l’amélioration de la gestion du matériel d’exploitation, le rapport a souligné l’importance d’améliorer les taux d’utilisation des équipements en surcapacité ou destinés à des besoins spécifiques, d’élaborer et de mettre en œuvre une politique de renouvellement du parc matériel et d’accélérer l’achèvement de la mise en exploitation du système informatique de gestion de l’extraction dans la mine pilote et son déploiement dans les autres mines.

Concernant l’impact environnemental de l’activité minière, la Cour des comptes a recommandé à l’OCP le développement et la mise en œuvre de plans plus importants de traitement (réhabilitation) des terrains exploités, permettant de résorber dans un horizon raisonnable le cumul des terrains non encore traités, ainsi que de rechercher des solutions permettant de maîtriser l’extension des bassins de stockage des boues de lavage (digues d’épandage) en focalisant notamment sur le levier de recherche-développement et de mieux étudier et suivre l’impact de ces digues sur l’environnement.

L’OCP est la première entreprise marocaine à dimension nationale et internationale et le premier exportateur des phosphates et dérivés au niveau mondial, qui emploie plus de 20.000 collaborateurs et qui a réalisé, en 2017, un chiffre d’affaires de 48,5 MMDH, contribuant, ainsi, à hauteur de 17% aux exportations du Maroc et à hauteur de 18% dans ses réserves en devises.

Le chiffre d’affaires réalisé se compose à hauteur de 19% des ventes du phosphate en roche, 24% d’acide phosphorique et 57% d’engrais phosphatés. L’essentiel de ce chiffre d’affaires est réalisé à travers l’export. Le groupe a réalisé, durant cette même année, un résultat net de 4,6 MMDH et des investissements opérationnels de 11,6 MMDH.

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