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L’IRCAM et l’IERA intègrent le Conseil national des langues et de la culture marocaine

La Chambre des représentants a mis fin mardi à l’existence de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) et de l’Institut d’Études et de Recherches pour l’Arabisation (IERA) en les intégrant tous les deux dans le Conseil national des langues et de la culture marocaine (CNLCM).

La commission de l’éducation, de la culture et de la communication à la chambre des représentants a pris cette décision en votant en deuxième lecture en faveur du projet de la loi organique n ° 04.16  par une majorité de 18 députés et 5 abstentions du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM).

Le gouvernement avait présenté un amendement voté à la Chambre des conseillers accordant à l’Institut d’arabisation le statut d’institution indépendante, mais il n’est pas passé à la chambre des représentants.

Par cette décision, les biens immobiliers, mobiliers et ceux mis à la disposition de l’IRCAM et de l’IERA ainsi que leurs ressources humaines feront, désormais, automatiquement partie du CNLCM via un texte réglementaire.

Le réseau amazigh «Azetta» avait demandé, dans un communiqué officiel, la suppression pure et simple de l’IERA. Car ce dernier est une institution qui perpétue la discrimination et le manque de neutralité institutionnelle de l’État envers toutes ses composantes linguistiques et culturelles du pays selon le communiqué. Il avait, en effet, appelé, toutes les composantes du mouvement amazigh à «coordonner leurs efforts et à faire face à toutes les tentatives misérables visant à accorder un statut inférieur pour la langue et la culture amazighe».

Le réseau avait également proposé au gouvernement la rédaction d’une charte nationale des langues et de la culture visant à instaurer une justice linguistique qui promeut le multilinguisme et protège la diversité culturelle de manière à garantir les conditions nécessaires à la vitalité des deux langues officielles du pays et à renforcer progressivement les rôles de la langue amazighe et sa mise à niveau afin qu’elle exerce pleinement ses fonctions de langue officielle du pays.

Le communiqué dénonce cette tendance à affaiblir l’IRCAM, alors que l’Etat est appelé à renforcer l’indépendance financière et administrative de cette institution, et à en faire un mécanisme efficace et effectif pour accompagner tous les chantiers visant le renforcement des fonctions et des rôles de la langue amazighe dans tous les aspects de la vie publique et des services publics.

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