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Université du Développement Social à Tanger.. Abdallah Saâf et Mostapha Khalfi soulignent l’importance du rôle de la société civile

Le président du Centre d’Etudes et de recherches en sciences sociales CERSS Abdallah Saâf a souligné l’importance du rôle que joue la société civile au Maroc en tant que « levier » et « indicateur des mutations connues par la société marocaine » grâce aux larges prérogatives qui lui ont été reconnues par la constitution de 2011, et ce « en dépit de limites en droit comme en pratique ».

Introduisant la 46ème session d’hiver de l’Université du Développement Social organisé par le CERSS à Tanger, il a expliqué que ce rôle « ne cesse de prendre de l’ampleur dans un champ public de plus en plus élargi, lequel est d’ailleurs traversé par un désir plus fort de démocratie participative ».

Il a également mis en relief « la nécessité de faire de la société civile un catalyseur, une force motrice dans les stratégies de développement » à travers « l’appréhension et le développement des cadres constitutionnels et légales » régissant la société civile afin que ceux – ci soient « plus adaptés aux objectifs fixés en termes d’un développement démocratique plus efficace et plus efficient ».

Intervenant lors de cette université avec une communication intitulée «Pour une transformation digitale», l’ex ministre de la communication Mostapha Khalfi a, pour sa part, rappelé que l’Institut Royal des Etudes Stratégiques a constaté que le Maroc a besoin pour son développement de trois leviers importants: la sécurité hydrique, la transition énergétique et la transition numérique. Dans cette perspective, l’ex ministre estime que le Maroc doit gagner, notamment, le pari d’intégrer la technologie du G 5. La transition numérique, précise t il, ne signifie pas automatiquement une transition démocratique, celle – ci pouvant même produire l’effet inverse étant donné que « la technologie peut nuire à la démocratie » prévient -il. Il a cité, à cet égard, les exemples de l’affaire Cambridge Analytica en Amérique et des rapports du parlement français mettant en garde contre les tentatives d’influencer les électeurs en produisant « de fausses connaissances pour inciter l’opinion publique à faire des choix qui ne sont pas dans son intérêt ». Pour faire face à cette situation, la solution ne consiste pas, selon lui, à fermer ou à interdire internet comme le font certains Etats, mais elle réside dans « l’esprit de l’initiative et dans l’investissement dans la société » soulignant, à cet égard l’importance du rôle que la société civile est appelé à jouer en « créant des outils d’autodéfense, ce qui permettra de développer l’éducation numérique et de distinguer la fausse information de la vrai».

Organisée sur le thème «société civile et enjeux de développement démocratique » les 14, 15 et 16 février en partenariat avec l’Agence de développement sociale (ADS) dans la région du Nord, l’Université du Développement Social a abordé plusieurs thématiques telles que « la problématique migratoire, la contrebande et l’économie informel, ou encore le rôle du mouvement féministe dans le développement démocratique » avec la participation de professeurs universitaires, d’élus locaux et d’acteurs de la société civile régionaux et nationaux.

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