Benkirane, après avoir disculpé les avocats de son parti : « La réputation de certains avocats a terni la profession »

Le secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement, Abdelilah Benkirane, a critiqué devant les avocats de son parti les pratiques de certains avocats marocains qui ont nui à leur réputation, ajoutant : « Je ne sais pas comment ces avocats feront face à Dieu ? »

Benkirane, qui s’exprimait lors de l’assemblée générale de l’association « Avocats pour la Justice » ce samedi 13 juillet 2024, au siège du Parti de la Justice et du Développement, a insisté auprès de ses confrères avocats pour qu’ils redoublent d’efforts et rectifient les pratiques déshonorantes qui ont terni la profession d’avocat, et qu’ils prennent sur eux de changer la trajectoire de cette profession.

Il a ajouté qu’il était de leur devoir de contribuer aujourd’hui à la réforme de la profession d’avocat et du service de la justice dans son ensemble, en soulevant tous les problèmes liés à son application par le biais du débat et de la proposition de lois, ajoutant : « Si les médecins ont une chance d’entrer au paradis 100 fois par jour, comment les avocats feront-ils face à Dieu, en général ? », ajoutant que « la réputation des avocats est, ma foi, ce qu’elle est ».

Benkirane a disculpé les avocats du Parti de la Justice et du Développement de ces pratiques, en déclarant : « Vous êtes exempts de ce qui est colporté à propos de ces pratiques effectuées par certains avocats, et il y a d’autres avocats intègres, qu’ils soient religieux ou non. »

Il a également exprimé son regret que certains avocats occupent des maisons ou des bureaux sans payer de loyer, et lorsque les cas sont portés devant les tribunaux, les propriétaires ne trouvent pas justice, et même lorsque les tribunaux rendent un jugement, les bâtonniers ne cherchent pas à exécuter ces jugements.

Le leader du parti de la lampe a noté que la mauvaise réputation dont il parle ici n’est pas liée à l’ensemble de la profession, mais à certains avocats et dans certains domaines de leur pratique, mais sans intervention et rectification, ces pratiques deviendront courantes.

Il a ajouté qu’il existe des coutumes et traditions dans la pratique du droit « que vous considérez normales », mais qui nécessitent d’être scrutées et considérées de près, insistant sur l’importance de surveiller les comportements des avocats et de déterminer les meilleures pratiques et comportements.

Benkirane s’est adressé aux avocats de son parti en disant : « En cas de difficultés financières du client, vous ne devez pas demander de compensation si cela est dans vos moyens, ou alors demandez une petite somme. Et ne faites pas cela pour la gloire, mais considérez-le comme un acte de caractère et d’éducation. »