Économie، Société

Prix de la viande : le gouvernement annonce des mesures, et les professionnels restent sceptiques

Face à la flambée des prix de la viande rouge atteignant des sommets inédits, les bouchers imputent au gouvernement la responsabilité de cette situation dégradée, qu’ils attribuent à une gestion défaillante du dialogue et de la crise secouant le secteur.

Dans ce contexte, Hicham Jawabri, secrétaire général des commerçants de viande rouge en gros de la région de Casablanca-Settat, a déclaré à « Al Oamk Fr » que les prix de la viande rouge ont atteint des niveaux records.

En effet, ce jeudi 8 août 2024, le prix de kilogramme de la viande de mouton a atteint 110 dirhams sur le marché de gros de Casablanca, tandis que celui de la viande de bœuf oscillait entre 85 et 90 dirhams. Il attribue cette hausse à une offre insuffisante et à une demande accrue avec l’arrivée de la saison estivale, marquée par de nombreuses occasions sociales et le retour des Marocains de l’étranger.

Jawabri explique que la crise actuelle, caractérisée par une pénurie d’offre due à des années successives de sécheresse, est gérée de manière chaotique par le gouvernement, qu’il accuse d’exclure les organisations professionnelles du dialogue, notamment celles jouant un rôle essentiel dans l’importation de bétail.

Le secrétaire général des commerçants de viande rouge, estime que le gouvernement est tenu d’associer tous les acteurs à la gestion de cette crise qu’il qualifie d’inédite dans le secteur de la viande rouge, soulignant que « le Maroc n’a jamais connu une telle flambée des prix de la viande rouge ».

Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a présidé, le mardi 6 août 2024 à Rabat, une réunion de travail avec les professionnels des filières viande rouge et lait afin de discuter des mesures à prendre pour préserver l’équilibre de ces filières et renforcer la souveraineté alimentaire dans un contexte difficile marqué par la sécheresse.

Au cours de ces rencontres, les parties ont convenu d’un certain nombre de mesures liées au développement de ces filières, telles que le maintien du soutien à l’alimentation du bétail au profit des éleveurs de bovins et d’ovins, ainsi que des produits composés pour l’engraissement, le soutien à l’importation des aliments pour animaux et l’élaboration d’une loi sur l’élevage.

Les mesures ont également porté sur le développement de cultures fourragères résistantes à la sécheresse, comme le maïs blanc, l’organisation de l’insémination artificielle, l’importation et la vente de semences, le développement de la production de races croisées plus productives, la préservation des femelles ovines et bovines, et la mise en place d’un cadre réglementaire pour les unités d’engraissement des bovins et des ovins.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *