Octroi de permis de construire pour des immeubles près des cours d’eau à Tanger suscite des craintes de « catastrophes »

En période de pluies importantes, les inquiétudes concernant l’impact sur les immeubles résidentiels situés à proximité des cours d’eau ressurgissent, avec de nouveaux signalements de fissures, alimentant un débat parmi les experts en immobilier sur l’octroi et le retrait de permis de construire par la municipalité de Tanger.
À cet égard, « Al3omk » a obtenu des documents exclusifs concernant un permis de construire un immeuble dans la zone « Centre d’accueil » près du cours d’eau « El Swan », qui relie plusieurs zones. La municipalité de Tanger a accordé à un promoteur immobilier la permission de construire deux garages souterrains et 15 étages de bureaux, après consultation de l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos (ABHL).
Selon l’inspection de « Al3omk », le propriétaire de l’immeuble commencera la construction près d’un cours d’eau qui a été recouvert il y a des années et sur lequel une zone verte a été aménagée, s’étendant jusqu’à la plage municipale de Tanger.
Un autre permis a été accordé pour un immeuble près d’un cours d’eau dans la région de Mesnana, où la licence a été délivrée par un comité comprenant le département de l’urbanisme de la préfecture, l’Agence urbaine et l’Agence du bassin du Loukkos. Il a permis à l’entrepreneur de construire à condition de laisser un espace de 8 mètres du cours d’eau et de construire un mur en béton, avant que la licence ne lui soit retirée définitivement.
Un spécialiste en urbanisme, dans un entretien avec le journal « Al3omk », a insisté sur la nécessité pour l’Agence du bassin du Loukkos de donner son avis sur la construction près des cours d’eau, soulignant qu’il n’y a pas de différence entre les cours d’eau découverts et ceux qui ne le sont pas.
Le spécialiste a expliqué que, malgré l’avis de l’Agence du bassin du Loukkos, le risque reste présent concernant la construction à moins de 10 mètres des cours d’eau, tandis que l’évaluation finale reviendrait à un comité technique comprenant tous les intervenants dans le domaine de l’urbanisme.
Le danger, selon le même interlocuteur, réside dans l’incapacité des cours d’eau à gérer le volume d’eau en hiver en raison de leur petit diamètre, ou à recevoir des précipitations inhabituellement fortes.
Les chantiers des immeubles résidentiels adjacents aux cours d’eau placent l’association des promoteurs immobiliers de Tanger devant le gouverneur de la région, Younes El Tazi, où l’association souligne dans ses communiqués son respect pour les zones vertes, l’environnement et la préservation de l’esthétique urbaine, bien que nombre de projets contredisent cela.
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