Escobar du Sahara : L’affaire reste inachevée et l’avocat de Naciri fait allusion à des témoignages clefs dans le dossier

La Cour d’appel de Casablanca, en sa chambre criminelle de première instance, a prononcé ce vendredi l’ajournement de l’examen de l’affaire dite de « l’Escobar du Sahara », impliquant notamment Said Naciri et Abdenebi Bioui, au vendredi 4 octobre prochain.
Cette affaire d’envergure met en cause l’ancien président du Wydad Athletic Club, Said Naciri, ainsi que Abdenebi Bioui, ex-président du Conseil régional de l’Oriental, son frère Abderrahim Bioui, édile de la commune d’Ain Sfa à Oujda, et d’autres prévenus. Ils sont soupçonnés de participation à un réseau de trafic international de stupéfiants, de falsification de documents et de constitution d’une organisation criminelle.
L’avocat de Naciri, a souligné que cette audience inaugurale marquait le commencement effectif du procès des accusés. Il a précisé que la procédure n’en était qu’à ses prémices, n’ayant pas encore abordé la phase des moyens de défense formels, et se cantonnant actuellement aux requêtes préparatoires.
L’avocat a indiqué que des demandes avaient été formulées en vue de la convocation des témoins auditionnés par le juge d’instruction ou par la police judiciaire, ainsi que de certaines institutions. Il a rappelé que, conformément à la loi, le tribunal ne saurait fonder sa décision que sur des preuves présentées et débattues oralement lors de l’audience, soulignant qu’un procès équitable exige la confrontation des accusés avec les témoins à charge et à décharge. Par ailleurs il a laissé entendre que l’affaire recèlerait d’autres révélations, évoquant des faits qui seraient réfutés à l’aide de pièces probantes.
En outre, autre avocat de la défense, a déclaré que celle-ci avait sollicité l’obtention de dossiers et documents absents du dossier actuel. Il a également insisté sur la nécessité de convoquer des témoins qu’il a qualifiés de cruciaux pour l’affaire. Il a affirmé que le plaignant principal, Haj Ahmed Benbrahim, avait fait de nombreuses déclarations erronées qui n’avaient pas été vérifiées par des confrontations avec les accusés. Il a déploré l’absence de confrontation entre les témoins et les accusés, notamment entre Benbrahim et Naciri.
La défense de Naciri a par ailleurs requis la convocation du secrétaire de la Chambre des représentants, concernant des déclarations faites par Naciri dans plusieurs procès-verbaux de police, où il affirmait que ce dernier lui fournissait des badges parlementaires, prétendument utilisés de manière frauduleuse selon l’un des témoins. L’avocat a présenté des correspondances adressées au Parlement sollicitant des éclaircissements sur les modalités de délivrance de ces badges.
Par ailleurs, la défense a demandé la convocation de la Direction générale des études et de la documentation, ainsi que celle du détenu malien, Haj Benbrahim, et du directeur de la prison d’El Jadida, afin d’examiner les communications téléphoniques effectuées depuis l’intérieur de l’établissement pénitentiaire.
Laisser un commentaire