Politique

Quand l’Algérie se fait avoir par le Polisario

Las d’être manipulé par l’Algérie, dans une guerre perdue d’avance contre le Royaume du Maroc sur le Sahara marocain, le Polisario pense, aujourd’hui, prendre son destin en main dans l’espoir de se constituer en un Etat hors du contrôle de l’Institution militaire algérienne.

La Quatrième Commission de l’Assemblé générale des Nations-Unies vient d’adopter, sans vote, la résolution 2756 du 31 octobre 2024 :

Les membres de cette Quatrième Commission ont ainsi réitéré leur soutien au processus politique mené sous les auspices exclusifs de l’ONU pour le règlement définitif du conflit régional autour du Sahara marocain : un conflit créé, de toutes pièces, par les généraux d’Alger pour pouvoir se maintenir au pouvoir qu’ils ont usurpé.

A l’instar de ses précédentes et celles adoptées par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies depuis 2007, la résolution 2756/2024 ne cite, à aucun moment, le référendum au Sahara marocain, prôné par l’Algérie, un référendum mort et enterré, aussi bien par le Secrétaire général de l’ONU que par le Conseil de Sécurité et l’Assemblé générale :

Ces trois Institutions laissent l’Algérie hurler et ricaner comme une hyène affamée qui n’arrive pas à prendre une gazelle qui la défie dans la course.

Le sens littéral de cette allégorie est amplement expliqué dans une allocution de la diplomatie marocaine, narguant le président algérien, le rigolo international Abdelmajid Tebboune ; synthétisons :

On est surpris par l’énergie et le temps que consacre l’Algérie à la question du Sahara marocain, devenue la question nationale prioritaire de l’Algérie ; on a vu, aux cours des dernières semaines, comment toutes les institutions algériennes se sont mobilisées, et l’on a compté une cinquantaine de déclarations, signées respectivement par :

__ La présidence de la république algérienne ;

__ Le porte-parole du gouvernement algérien ;

__ Le premier ministre algérien ;

__ Le chef de la diplomatie algérienne ;

__ Le chef d’état-major de l’armée algérienne…

__ Le Ministre de l’institution religieuse algérienne ;

__ Des prêches du vendredi, dans les mosquées algériennes, consacrés à l’Affaire du Sahara marocain.

C’est une contradiction entre un discours qui présentait l’Algérie comme un pays observateur, neutre, qui ne défend que des principes, et une réalité où l’on voit la question du Sahara marocain placée comme la cause nationale algérienne.

Et on a vu :

__ Au sein du parlement algérien, un ministre appeler les Algériens à l’unanimité nationale autour de la question du Sahara marocain ;

__ Un responsable algérien qui considérait que les évolutions positives de la question du Sahara étaient un réel motif de préoccupation et d’inquiétude pour l’Algérie ;

__ La question du Sahara abordée par la diplomatie algérienne dans toutes les rencontres au cours des deux derniers mois ;

__ Comment les partis politiques algériens se mobilisaient parallèlement aux communiqués officiels sur le Sahara marocain ;

__ Le parlement algérien écrire à un Chef d’Etat sur la question du dossier du Sahara marocain ;

__ Tout récemment, le 18 novembre courant, l’Algérie a menacé de représailles la compagnie aérienne irlandaise Ryanair qui avait annoncé le lancement de deux nouvelles routes aériennes internationales reliant Dakhla, au Sahara marocain, à Madrid et Lanzarote, aux Îles Canaries : cette irritation de l’Algérie démontre la dimension de sa propension à s’immiscer dans le dossier du Sahara marocain.

Cette absurdité du régime algérien doit interpeler l’Algérie sur :

__ Est-ce que la question du Sahara marocain est la priorité des priorités de l’Etat algérien plus que les questions qui concernent l’Algérie et les Algériens ?

__ Cette contradiction entre un statut dont elle se prétend, à savoir sa neutralité, et une réalité où elle est un acteur véritable du conflit du Sahara marocain ;

__ Cette folle mobilisation des médias : on a vu, le mois dernier, une agence de presse consacrer sept dépêches par jour sur la question du Sahara marocain.

Ainsi, par sa mobilisation acharnée autour de la question du Sahara marocain, par ses attaques multiples contre le Royaume du Maroc, l’Algérie démontre qu’elle est le principal acteur de ce différend régional.

L’Algérie se doit alors d’assumer les conséquences de ses déclarations en se positionnant comme la véritable partie au conflit du Sahara occidental et d’en tirer les conséquences dans le processus onusien et dans la recherche d’une solution au problème du Sahara marocain.

Aussi est-il de l’intérêt de l’Algérie de voir la réalité en face. Si elle continuait à vouloir absolument une république au Sahara marocain, elle perdrait, à jamais, et ce peu d’estime qui lui reste aux Nations-Unies, et une partie de ses territoires :

Manipulé par l’Institution militaire algérienne dans une guerre perdue d’avance contre le Royaume du Maroc sur le Sahara marocain, disent les observateurs politiques internationaux, le Polisario est tenté de prendre, aujourd’hui, son destin en main.

Raisonnons par l’absurde :

Sur les territoires que le Polisario contrôle à Tindouf, à l’ouest algérien, se trouvent les trois principaux éléments __ que le Polisario possède __ pour la naissance d’un Etat :

__ Une population ;

__ Une armée ;

__ Un gouvernement.

Outre ces trois éléments, le Polisario possède des richesses colossales qui dorment sous le sol de Tindouf : le pétrole et l’or.

Ces ressources, inexploitées, sont les clés d’une transformation radicales : le Polisario pourrait faire de Tindouf une nouvelle oasis au Sahara algérien, à l’image de Qatar, en transformant le désert de l’ouest algérien en un centre pétrolier et économique.

Avec ces richesses, l’indépendance du Polisario ne serait plus un rêve, mais une réalité légitime aux yeux de la communauté internationale.

Par conséquent, le Polisario ne fonderait pas seulement d’un nouvel Etat, mais il déclencherait l’effondrement de l’Algérie : en voyant le Polisario s’émanciper, d’autre régions suivraient :

__ Forte de sa culture et de son identité, la Kabylie proclamerait son indépendance ;

__ Riches en ressources naturelles, les Touaregs des Azaouad se soulèveraient.

Ce processus de fragmentation de l’Algérie serait inévitable : l’Algérie, semblable à un colosse aux pieds d’argile, tomberait sous ses forces centrifuges.

La prophétie est on ne peut plus claire : le Polisario, en s’affranchissant et en transformant Tindouf en un Etat prospère, marquerait le début de la désintégration de la république algérienne, laissant place à une mosaïque de nouvelles nations au sein de l’Algérie.

Maintenant, revenons sur terre : Devant sa survie grâce à des liens solides avec des Etats et organisations terroristes, comme la Syrie, l’Iran, le Hizbollah, al Qaïda et Daèch, l’Etat du Polisario ne serait jamais reconnue par les Nations-Unies. D’autant plus que cette entité séparatiste marocaine n’a pas un peuple qui puisse former un Etat. Elle n’a que des populations hétéroclites venues du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et de Cuba ; la preuve :

Malgré la reconnaissance de la marocanité du Sahara par l’Espagne, qui administra les provinces marocaines du sud, de 1884 à 1975, Centro Nacional de Inteligencia __ Service de renseignements espagnol (CNI) __ garde des collaborateurs au sein de l’exécutif du Polisario ; en contrepartie, il est laissé aux Sahraouis de Tindouf de manifester, de temps en temps, en Espagne, contre les intérêts du Maroc

En ce sens, la dernière manifestation du Polisario, une manifestation d’ailleurs contestée par les partis et les organisations politiques, qui étaient pro-Polisario, eut lieu, le 6 novembre dernier, à Madrid, sans le succès escompté par l’Algérie.

Grâce à cette précieuse collaboration, le Polisario a, récemment, remis aux Services spéciaux espagnols la liste des différentes populations qui constituent le « peuple sahraoui », à savoir :

__ Sahraouis marocains :     1.937 ;

__ Algériens :                     19.140 ;

__ Maliens :                       23.490 ;

__ Cubains :                        12.180 ;

__ Nord-Tchadiens :             5.160 ;

__ Soudanais :                       4.410 ;

__ Sans papiers :                  20.683.

Total :                                 87.000

Ces statistiques contredisent donc l’Algérie, qui, pour collecter le maximum de dons financiers dont elle perçoit 10% d’intérêt __ ces dons sont obligatoirement versées dans la banque centrale algérienne __, ment au Haut-Commissariat aux réfugiés en lui communiquant des listes de plus de cent quatre-vingt-dix mille réfugiés sahraouis à Tindouf, que le Haut-Commissariat accepte comme parole d’Évangile ; et ce, malgré les protestations de la CIA qui atteste qu’« il y a moins de cent mille réfugiés dans les camps parrainés par l’Algérie. »

Les aides humanitaires, destinées aux « réfugiés sahraouis », passent dans les poches des dirigeants-escrocs algériens depuis un demi-siècle.

Cette escroquerie institutionnalisée de l’Etat-voyou algérien ne cessera que lorsque le Conseil de Sécurité des Nations-Unies obligera, par une résolution coercitive, l’Algérie de laisser les Services compétents de l’ONU recenser les populations marocaines sahraouies retenues à Tindouf contre leur gré !?

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