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Syndicats de l’éducation : l’accord a répondu aux demandes justes des enseignants et nous les appelons à retourner dans leurs salles de classe

Les syndicats d’enseignants les plus représentatifs ont accueilli favorablement, dimanche, l’accord conclu avec le gouvernement, le considérant comme « une réponse aux demandes justes des enseignants », et ont appelé les enseignants à retourner dans leurs classes.

Les syndicats, dans des déclarations à la presse après la signature de l’accord, ont affirmé que ce dernier « constitue une étape importante dans l’amélioration des conditions des enseignants et renforce le dialogue social dans le secteur de l’éducation nationale ».

À cette occasion, le secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (Confédération Démocratique du Travail), Younes Firachine, a déclaré à la presse que l’accord représente « une étape importante », insistant sur le fait que « aujourd’hui, la vie doit revenir dans nos écoles publiques, ainsi que permettre à nos enfants d’exercer leur droit à l’éducation, en attendant le deuxième tour du dialogue qui débutera la semaine prochaine ».

De son côté, le secrétaire général de l’Union Libre de l’Éducation (Union Générale des Travailleurs du Maroc), Youssef Allakouch, a noté dans une déclaration similaire « la réponse positive du gouvernement aux demandes de la communauté éducative, en particulier sur le plan financier, où un accord a été trouvé sur 13 points clés », exprimant son espoir « que ces mesures trouveront un écho à partir de demain avec le retour des élèves en classe ».

Pour sa part, le vice-secrétaire national de l’Union Nationale de l’Éducation (Union Marocaine du Travail), Mohammed Khafifi, a décrit l’accord signé comme « historique« , ajoutant qu’il a été élaboré dans ce contexte « avec un sens des responsabilités et un esprit de citoyenneté dans le but de redonner ses lettres de noblesse aux enseignants et à l’école publique, et de garantir le retour des élèves en classe ».

Enfin, le secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (Fédération Démocratique du Travail), Sadiq Rghioui, a souligné que « nous avons réussi aujourd’hui à couronner une série de négociations avec le comité gouvernemental (…) au cours desquelles toutes les difficultés ont été surmontées, notamment en ce qui concerne l’impact financier des demandes chroniques des enseignants », soulignant qu’un accord a été trouvé pour résoudre les dossiers et les problèmes en suspens accumulés depuis plus de dix ans et leur coût financier.

Il est à noter que l’accord entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants les plus représentatifs est intervenu à l’issue des réunions de la commission chargée d’étudier et de traiter les revendications et les questions soulevées dans le mémorandum de revendications présenté par les syndicats d’enseignants les plus représentatifs, à savoir l’Union nationale de l’enseignement (UMT), le Syndicat national de l’enseignement (CDT), l’Union libre de l’enseignement (UGTM), et le Syndicat national de l’enseignement (FDT).

Outre l’augmentation des salaires, les deux parties ont convenu d’un ensemble d’autres dossiers, parmi lesquels l’augmentation des montants des indemnités spéciales pour le grade exceptionnel (hors échelle) pour tous les employés classés dans ce grade à partir du grade 5, d’un montant mensuel de 1 000 dirhams.

Il a également été convenu d’accorder une indemnité complémentaire d’un montant mensuel de 500 dirhams en faveur des enseignants de l’enseignement secondaire qualifiant, et de créer une indemnité complémentaire d’un montant mensuel de 500 dirhams, en faveur des administrateurs éducatifs, et d’accorder aux assistants administratifs et aux assistants techniques intégrés dans le cadre des assistants éducatifs une indemnité spéciale d’un montant mensuel de 500 dirhams.

L’accord prévoit également l’augmentation du montant des indemnités pour la correction des examens, avec un minimum de 1 000 dirhams pour la correction des examens, la révision du système de promotion dans le grade, en réduisant le nombre d’années requises pour certains grades, et la transformation des cadres administratifs chargés, à titre temporaire, d’exercer des fonctions de gestion éducative avec les mêmes indemnités pour les charges administratives liées au poste.

L’accord concerne également l’augmentation des montants des indemnités pour les heures supplémentaires de 30 %, tout en rendant leur réalisation facultative, et l’ouverture, à titre transitoire et pour une durée limitée, de la possibilité de changer de cadre des conseillers en orientation et planification éducative et des fournisseurs, tous classés dans le grade exceptionnel (hors échelle), vers le corps d’inspection, selon les dispositions qui seront définies par le statut général.

Il a également été convenu d’accorder aux enseignants de l’enseignement primaire et préparatoire classés dans le deuxième grade (échelle 10) qui ont été recrutés en premier à l’échelle 9 exerçant leurs fonctions le 1er janvier 2023, une ancienneté fictive de 4 ans comptant pour la promotion au premier grade (échelle 11) après avoir rempli les conditions requises pour la promotion, dans la limite du quota de promotion en cours. Les personnes concernées, après leur promotion au premier grade, conserveront l’ancienneté acquise dans le deuxième grade qui dépasse 14 ans, dans la limite de 4 ans.

Il a également été convenu d’accorder aux administrateurs éducatifs et aux conseillers en planification et orientation éducatifs des promotions 2022 et 2023, qui ont passé deux ans de formation, une ancienneté fictive comptant pour la promotion au grade exceptionnel (hors échelle) fixée à 4 ans pour ceux qui totalisent 20 ans d’ancienneté générale, et 3 ans pour ceux qui totalisent entre 10 et moins de 20 ans d’ancienneté générale, avec prise en compte de la deuxième année de formation dans l’ancienneté dans le grade.

Il a également été convenu de régler le dossier des enseignants de l’enseignement primaire et des attachés éducatifs et des attachés économiques et administratifs, qui ont été recrutés en premier dans l’échelle 7 ou l’échelle 8 classés dans le deuxième grade et admis à la retraite entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2023, au niveau de la Caisse marocaine de retraite.