Interpellation d’Ibtissam Lachgar pour des contenus jugés blasphématoires

La militante Ibtissam Lachgar a été arrêtée dimanche après-midi par la Brigade nationale de la police judiciaire.
Selon le journal Al-Omk, l’interpellation fait suite à la publication de contenus numériques jugés offensants à l’encontre de la divinité. La militante avait notamment été vue sur une photo portant un t-shirt avec des inscriptions injurieuses, ce qui a déclenché une vague d’indignation et de nombreux signalements sur les réseaux sociaux.
Une source proche du journal a indiqué que la brigade avait ouvert une enquête préliminaire dès la diffusion des contenus. Ibtissam Lachgar a été placée en garde à vue en attendant d’être présentée au parquet compétent.
Cette affaire a suscité de vives réactions, notamment de la part de Mustapha Ramid, ancien ministre de la Justice. Dans une publication sur sa page officielle, il a appelé à ce que la militante soit tenue responsable si les propos qui lui sont attribués sont avérés, considérant qu’il s’agit d’une « offense délibérée à la divinité ».
Mustapha Ramid a souligné que de tels propos ne relèvent pas de la liberté d’expression mais d’une « expression insultante, intentionnelle et préméditée ». Il a rappelé l’article 267.5 du Code pénal, qui protège les valeurs fondamentales du Royaume. L’ancien ministre a ajouté que bien qu’il ne soit pas favorable à un contrôle strict des opinions, il estime qu’il ne peut y avoir de tolérance face à des atteintes délibérées aux symboles religieux. Selon lui, le droit d’expression, aussi large soit-il, ne doit pas permettre de se moquer des croyances des gens ou d’insulter leur religion.
Ibtissam Lachgar, fondatrice du mouvement MALI en 2009, avait déjà suscité la polémique après avoir publié un message sur la plateforme X, dans lequel elle affirmait voyager au Maroc avec des messages opposés à la religion et qualifiait l’islam de « fasciste, misogyne et misandrique ».
Laisser un commentaire