Politique

Exclusif : Bouachrine demande la levée de l’interdiction sur les « écrits » qu’il a rédigés en prison

Taoufik Bouachrine, ancien directeur du journal « Akhbar Al-Youm », récemment libéré par grâce royale, demande à la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion de lui permettre d’accéder aux livres et mémoires qu’il a écrits durant sa peine en prison, selon une source proche de Bouachrine. Ce dernier a décidé d’utiliser sa période d’incarcération pour continuer à pratiquer ses activités favorites de lecture et d’écriture.

Selon la même source, Bouachrine avait écrit deux livres en prison, en plus de rédiger plusieurs mémoires et articles de presse sur divers sujets politiques et sociaux. Il avait l’intention de les publier après sa sortie de prison, mais il a été surpris par l’opposition de l’administration pénitentiaire qui l’a privé de ces écrits après avoir bénéficié de la grâce royale.

La source a confirmé que Taoufik Bouachrine est toujours en contact et en négociation avec l’administration concernée pour accéder aux écrits qu’il a rédigés en prison, y compris les deux livres qu’il prévoit de publier. L’ancien directeur de publication du quotidien « Akhbar Al-Youm » espère que la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion permettra l’accès à ces écrits dès que possible.

La source estime que priver Taoufik Bouachrine, bénéficiaire d’une grâce royale, ainsi que d’autres journalistes condamnés, représente une restriction à la liberté d’opinion et d’expression, surtout que l’administration pénitentiaire lui avait permis d’écrire mais l’avait empêché de publier ses écrits hors des murs de la prison.

Taoufik Bouachrine, l’ancien directeur du quotidien Akhbar Al-Youm, condamné en 2019 à 15 ans de prison ferme après avoir été condamné en première instance à 12 ans de prison ferme, a quitté la prison d’El Arjat 2 à Salé le lundi soir précédent, après avoir purgé environ sept ans de prison pour « trafic d’êtres humains, abus de pouvoir et influence pour l’exploitation sexuelle par l’habitude et la menace de diffamation ».

En 2019, la Chambre criminelle d’appel de la Cour d’appel de Casablanca a condamné Taoufik Bouachrine à 15 ans de prison ferme, sachant que la Chambre criminelle de première instance de la même cour l’avait déjà condamné en novembre 2018 à 12 ans de prison ferme.