Lors de la cérémonie d’investiture du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pour un second mandat, Ibrahim Ghali, leader du Front Polisario, s’est vu infliger un camouflet diplomatique majeur.
En effet, devant un parterre de personnalités internationales, le président mauritanien a ostensiblement refusé de poser avec Ghali pour une photographie officielle. Ce geste, aussi bref soit-il, a suscité un vif émoi et a mis Ibrahim Ghali dans une situation particulièrement délicate.
Les autorités mauritaniennes ont accueilli, dans le cadre des protocoles diplomatiques, Ibrahim Ghali, leader du Front Polisario, en marge de la cérémonie d’investiture présidentielle. Son arrivée à Nouakchott, à bord d’un avion de la présidence algérienne, était accompagnée d’une délégation représentant ce que l’on nomme, de façon controversée, le « gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique ».
Cependant, derrière les apparences d’une hospitalité protocolaire, le geste du président mauritanien s’est révélé éloquent. En refusant catégoriquement de poser pour une photographie officielle aux côtés d’Ibrahim Ghali, il a envoyé un signal politique clair, marquant une rupture nette avec les pratiques diplomatiques antérieures et soulignant la fragilité des équilibres régionaux.
Ce geste, interprété comme un affront par les partisans du Front Polisario, met en lumière les tensions sous-jacentes dans la région du Sahara et les difficultés rencontrées par les médiations internationales pour trouver une solution durable à ce conflit. Il souligne également la complexité des relations entre la Mauritanie, l’Algérie et le Maroc, trois acteurs clés de cette équation géopolitique.
En parallèle, la réception chaleureuse accordée au chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, qui est venu féliciter le président mauritanien pour sa réélection, a renforcé les liens bilatéraux entre les deux pays et témoigne d’une volonté commune de renforcer leur coopération.
Ce contraste saisissant entre les deux rencontres met en évidence les enjeux géostratégiques qui sous-tendent les relations internationales dans cette région, où les alliances et les rivalités se dessinent en fonction des intérêts nationaux et des équilibres régionaux en constante évolution.