La Fédération Nationale des Inspecteurs de l’Éducation, affiliée à l’Union Nationale de l’Enseignement, a appelé à répondre aux demandes de mutation dans le cadre du mouvement de mutation, plutôt que de « dissimuler les postes vacants et de les attribuer en début d’année », dénonçant les « dysfonctionnements » qui ont entaché ce processus.
La Fédération, sous l’égide de l’Union Marocaine du Travail, a averti contre la possibilité de manipulation des postes vacants qui n’ont pas été pourvus suite aux demandes de leurs titulaires, « en les réservant à l’avance pour d’autres catégories via des méthodes détournées ».
Elle a insisté sur la nécessité de mettre un terme définitif à la « dualité des tâches » chez les inspecteurs de l’éducation, en leur permettant d’exercer pleinement les missions d’inspection, de supervision, de formation et d’évaluation, et en répondant aux demandes de mutation au lieu de « cacher les postes vacants et de les attribuer en début de chaque année ».
La Fédération a souligné que les « dysfonctionnements » ont affecté la gestion du dossier du mouvement de mutation pour le corps d’encadrement, d’inspection, de surveillance et d’évaluation dans toutes ses spécialités et domaines, « dans une absence totale des principes d’égalité, de justice, d’équité, d’objectivité et de transparence, au profit d’une obscurité et d’une sélection arbitraire des critères ».
Elle a également critiqué les résultats « médiocres » du mouvement de mutation pour le corps d’encadrement, d’inspection, de surveillance et d’évaluation, notamment en ce qui concerne les inspecteurs des affaires financières et les inspecteurs de l’orientation et de la planification éducative.
Elle a demandé l’accélération de la mise en place d’un mouvement de mutation exceptionnel pour les inspecteurs des affaires financières et les inspecteurs de l’orientation et de la planification éducative, basé sur une carte nationale de l’inspection, « annoncée, claire et transparente », tout en prenant en compte les nominations des diplômés du centre de formation des inspecteurs de l’éducation.
Elle a dénoncé ce qu’elle a décrit comme une « attaque systématique » contre le corps d’encadrement et d’inspection, « par l’encroachment sur ses pouvoirs et compétences et ses missions », qui s’est intensifiée et accélérée après la bataille du nouveau statut de base.
La Fédération s’est étonnée de la rapidité de mise en œuvre et de généralisation du projet des écoles et collèges de leadership, « sans s’appuyer sur des études prospectives scientifiques raisonnables et acceptables, loin de la publicité grossière d’un projet entouré de mystère quant à ses véritables objectifs et intentions, qui pourraient viser à transformer et à changer les rôles éducatifs, sociaux et économiques de l’école publique ».