Les partis de la majorité ont salué l’initiative humanitaire et sociale remarquable annoncée par le Roi Mohammed VI, consistant en une grâce royale touchant 4 831 personnes condamnées, poursuivies ou recherchées dans des affaires liées à la culture du cannabis.
Réconciliation Historique :
Dans un communiqué, le Rassemblement National des Indépendants (RNI) a exprimé sa gratitude pour ce geste royal généreux et a affirmé son engagement ferme dans ce processus de réconciliation. Le parti a rappelé qu’il avait, à plusieurs reprises, attiré l’attention sur le fait qu’une large tranche des personnes concernées avait été accusée dans le cadre de règlements de comptes. Le RNI a réitéré sa volonté de contribuer à tout effort visant à clore définitivement ce chapitre.
Le parti a déclaré avoir accueilli avec une grande satisfaction et une immense joie la décision du Roi Mohammed VI de gracier 4 831 personnes impliquées dans des affaires liées à la culture du cannabis, considérant que cette grâce démontre l’attachement du Roi à rétablir la justice pour les populations du nord, qui ont souffert des répercussions de cette culture.
Le RNI a exprimé sa profonde reconnaissance au Roi pour ce geste noble qui a levé l’injustice pesant sur une partie des habitants des régions septentrionales, tout en adressant ses chaleureuses félicitations aux bénéficiaires de cette grâce ainsi qu’à leurs familles et proches. Ce geste, outre ses aspects humanitaires, permettra aux personnes concernées de s’intégrer dans la nouvelle stratégie adoptée par les régions concernées à la suite de la création de l’Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis.
Cette démarche contribuera également à mettre en lumière l’impact structurant de cette activité sur les plans économique et social, à travers la transformation, la fabrication, l’exportation du cannabis, et l’importation de ses produits à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles, tout en participant au développement de cultures alternatives et d’activités non agricoles.
Le RNI a souligné qu’il attirait l’attention depuis des années sur la situation de ces personnes, dont bon nombre ont été accusées dans le cadre de règlements de comptes entre trafiquants de drogue, un point que le parti a mentionné à plusieurs reprises. Les victimes de ce type de chantage ont souvent été principalement des familles et des enfants.
Le parti a également rappelé que ces « victimes » n’ont pas pu mener une vie normale, et ont été empêchées d’accéder à l’éducation en raison de la crainte de leurs parents recherchés de se présenter pour inscrire leurs enfants. Il a salué « hautement l’initiative humanitaire du Roi Mohammed VI, qui s’inscrit dans le cadre du processus de réconciliation lancé par Sa Majesté et qui renforce les fondements de l’État de droit ».
À cette occasion, le parti a rappelé qu’il avait examiné en profondeur ce sujet lors d’une réunion de son bureau politique à la veille de l’adoption de la loi sur la légalisation de la culture du cannabis. Le parti considère cette loi comme le début d’une réponse aux conséquences et vestiges du système de culture et de commerce clandestins, et appelle à tourner la page du passé avec toutes ses négativités, afin de donner un nouvel élan en adéquation avec la nouvelle génération de réformes en matière de droits humains initiée par le Royaume, sous la conduite éclairée du Roi.
Dans le même contexte, le RNI a souligné que lors des rencontres qu’il a tenues à Al Hoceima, Chefchaouen, Ouezzane, Tanger et Tétouan, les militants du parti ont exprimé des positions claires et franches à ce sujet, en insistant sur l’importance de mettre fin aux poursuites, notamment celles liées aux plaintes malveillantes.
Justice Pour Le Rif :
Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) a quant à lui considéré ce dossier comme l’un des sujets sociaux de premier plan dans ses préoccupations, mais aussi comme une question sociétale sur laquelle le parti a vigoureusement contribué à déplacer le débat du tabou vers les espaces publics, notamment par une rencontre ouverte avec les agriculteurs en 2014 à Bab Berred, ou en utilisant divers mécanismes légaux pour porter ce sujet au niveau institutionnel au sein du Parlement.
Le PAM a également pris l’initiative de proposer une loi spécifique pour la régulation de cette culture, parmi d’autres actions qui ont contribué au processus national de réforme de ce dossier, jusqu’à ce jour où la grâce royale est intervenue, à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.
Dans un communiqué, le PAM a souligné la « symbolique et la signification » de cette étape importante sur le plan des droits humains et sociaux, affirmant qu’il s’agit d’un « nouveau geste royal pour le Rif, et d’une autre étape de développement dans le cadre de l’orientation stratégique de Sa Majesté en faveur du développement du Rif et des différentes zones vulnérables de notre pays ».
Le parti a ajouté que cette décision libère de larges segments de citoyens, longtemps victimes de fausses dénonciations et de l’exploitation abusive de cette culture, tout en mettant fin à l’exclusion de milliers de familles de la participation au développement dont bénéficient ces régions en toute liberté et indépendance. Il a insisté sur le fait qu’il s’agit d’une « étape très importante dans le processus de réforme des droits humains engagé par notre pays depuis l’accession de Sa Majesté au trône de ses glorieux ancêtres, comme un choix irréversible. Cela renforce l’image éclatante de notre pays à l’échelle internationale en matière de droits humains, et notre engagement à respecter nos obligations internationales et à mettre en œuvre les résolutions des Nations Unies liées à cette question ».
Dans le même ordre d’idées, le PAM a estimé que la décision de libérer les condamnés, poursuivis ou recherchés dans des affaires liées à la culture du cannabis est une « décision diplomatique sage et profonde », « renforçant la politique nationale et internationale claire de notre pays pour lutter fermement contre le trafic de drogues, tout en respectant pleinement les résolutions et engagements des Nations Unies, et en coupant court aux tentatives de ceux qui cherchent à exploiter cette culture pour nuire à l’image de notre pays ».
Le PAM a également affirmé qu’il s’agit d’une « nouvelle étape sociale qui reflète la force des choix stratégiques sociaux adoptés par le Royaume du Maroc sous la conduite de Sa Majesté le Roi, en faveur des couches les plus modestes et vulnérables de la population, et qui vise à améliorer leurs conditions de vie en valorisant les revenus issus de la culture du cannabis lorsqu’ils sont dirigés vers les industries médicales et pharmaceutiques ».
Réconciliation et Développement :
Le Parti de l’Istiqlal a également salué la grâce accordée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux personnes poursuivies dans des affaires liées à la culture du cannabis. Le parti a rappelé qu’il avait exprimé cette demande, « aux côtés des forces nationales et démocratiques de notre pays, dans le cadre de l’achèvement du processus de réconciliation et de l’accompagnement social de la nouvelle stratégie de développement visant à qualifier les régions concernées par la culture du cannabis ».
Le Parti de l’Istiqlal a souligné que ce geste royal généreux, consistant à gracier 4 831 personnes condamnées, poursuivies ou recherchées dans des affaires liées à la culture du cannabis, à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, a apporté de la joie à des milliers de familles marocaines.
Le parti a précisé que ce geste royal s’inscrit dans la continuité du processus de réconciliation territoriale et de développement avec les régions historiquement associées à la culture du cannabis. Le Maroc a choisi de tourner la page des usages illicites de cette culture, en lançant une stratégie volontaire en faveur des populations de ces régions, transformant la plante de cannabis en un produit destiné à des usages médicaux, pharmaceutiques et industriels. Des milliers d’agriculteurs se sont déjà engagés dans cette transformation structurelle du modèle de développement de ces régions.
Le parti a estimé que la grâce royale élargira la base des familles et des personnes qui s’intégreront dans cette nouvelle dynamique, leur permettant de bénéficier pleinement des services sociaux et administratifs dont ils étaient privés en raison des poursuites et des condamnations dont ils faisaient l’objet. Les détenus libérés trouveront une activité légitime pour réintégrer la vie économique et sociale, en plus de leur intégration dans d’autres alternatives économiques et projets de développement que connaissent ces provinces dans les secteurs industriel, touristique et énergétique.