Des milliers de personnes ont envahi les rues dans la nuit d’hier, samedi 24 août, dans plusieurs villes, pour exprimer leur opposition à la guerre à Gaza, et en réponse aux appels de diverses organisations civiles. Cette mobilisation marque également l’anniversaire de l’incendie de la mosquée Al-Aqsa et critique la normalisation des relations avec Israël.
À Tanger, une manifestation d’envergure, orchestrée par le Front marocain de soutien à la Palestine et de lutte contre la normalisation, a réuni des centaines de citoyens arborant des drapeaux palestiniens et exprimant leur indignation à travers des slogans visant les relations officielles avec Israël, ainsi que l’intensification des échanges commerciaux en pleine guerre contre Gaza. Ces mêmes slogans, scandés avec la même véhémence, ont résonné parmi des centaines de manifestants lors d’une imposante marche nocturne à Casablanca.
À Kénitra également, des dizaines de Marocains ont pris part, hier samedi, à un sit-in en solidarité avec la mosquée Al-Aqsa à Al Qods, réclamant la cessation des hostilités israéliennes incessantes contre la bande de Gaza. Ce rassemblement s’inscrivait dans le cadre de la « Semaine de la Mosquée Al-Aqsa », initiée par le « Groupe d’action national pour la Palestine » à la veille du 55ᵉ anniversaire de l’incendie de la mosquée Al-Aqsa le 21 août 1969.
Les participants au sit-in brandissaient des drapeaux palestiniens ainsi que des images du Dôme du Rocher et du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, assassiné à Téhéran à la fin du mois de juillet dernier. Les manifestants ont également exigé la cessation de la normalisation avec l’occupation israélienne et le soutien à la résistance palestinienne.
Ces derniers mois ont été marqués par des incursions répétées dans la mosquée Al-Aqsa par des colons et des responsables israéliens, notamment le ministre de la Sécurité nationale extrémiste, Itamar Ben-Gvir, provoquant une vague de mécontentement généralisée.
Méprisant la communauté internationale, Israël persiste dans cette guerre, en dépit de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies exigeant son arrêt immédiat, et des injonctions de la Cour internationale de justice visant à prévenir les actes de génocide et à améliorer la situation humanitaire désastreuse à Gaza.