Politique

Sahara marocain : Un média brésilien met en lumière la transformation régionale face aux défis sahariens

Dans son article intitulé « La prospérité à proximité », l’auteur Marcelo Tognozzi met en lumière les profondes métamorphoses sociales et économiques qui ont marqué cette région, un demi-siècle après la Marche verte, malgré les manigances orchestrées par les séparatistes du Polisario, soutenus par Alger.

Tognozzi établit un parallèle saisissant entre l’effervescence du développement symbolisée par des projets d’envergure, tels que le port de Dakhla Atlantique, et la misère persistante dans les camps de Tindouf, où plusieurs milliers de Sahraouis continuent de vivre dans une précarité inchangée.

« Sur le territoire marocain, la prospérité est indéniable », affirme Marcelo Tognozzi, actuellement en visite dans les provinces du Sud du Royaume. Il décrit notamment le parcours d’une femme, symbole de la symbiose entre tradition et modernité, qui travaille sur le chantier du port de Dakhla Atlantique aux côtés de 1 700 autres ouvriers.

« De l’autre côté de la frontière, les Sahraouis des camps vivent toujours dans des conditions quasi identiques à celles d’il y a 50 ans, sous des tentes, avec peu de changements significatifs », constate-t-il avec gravité.

L’auteur souligne, par ailleurs, la rhétorique fallacieuse du Polisario, qui s’efforce de déconstruire la réalité en distordant les faits, mais peine à maintenir une crédibilité face aux transformations palpables opérées sur le terrain.

À cet égard, Tognozzi cite l’ouvrage « Le Sahara Marocain : L’Espace et le Temps » de l’avocat français Hubert Seillan, qui, preuves juridiques à l’appui, propose une analyse rigoureuse du conflit autour du Sahara.

S’arrêtant sur les bouleversements profonds orchestrés par le Royaume, l’auteur braque ses projecteurs sur le port de Dakhla Atlantique, où une équipe de professionnels s’affaire à concrétiser ce projet colossal, dont le coût est estimé à 1,2 milliard d’euros. Ce port, fer de lance du commerce mondial, renforcera les échanges avec l’Afrique de l’Ouest, le Moyen-Orient, l’Europe et les Amériques.

Dans cet immense chantier de 1 650 hectares, les femmes occupent une place déterminante, à l’instar de Nisrine Iouzzi, à la tête du projet. Le site, en grande partie alimenté par l’énergie solaire (60 % des besoins), représente un modèle de durabilité et d’innovation.

D’ici 2028, précise Tognozzi, le port sera capable de traiter jusqu’à 35 millions de tonnes de marchandises par an, devenant un hub géostratégique reliant aussi bien les pays africains que les îles Canaries.

Pour l’auteur, les investissements colossaux dans les infrastructures portent déjà leurs fruits, positionnant le Maroc comme une plaque tournante portuaire incontournable du continent.

En parallèle, les ports de Casablanca et Tanger continuent de se moderniser, offrant des perspectives de compétitivité accrue et réduisant considérablement les délais de transport des marchandises. Un trajet maritime entre le Brésil et Tanger, par exemple, permet de gagner six jours par rapport à une destination comme Rotterdam, note Tognozzi.

Parmi les projets d’envergure en cours figure l’extension de la ligne de train à grande vitesse, reliant actuellement Casablanca à Tanger, jusqu’à Marrakech et Agadir, en vue de la Coupe du Monde 2030 que le Maroc co-organisera avec le Portugal et l’Espagne.

L’auteur souligne également l’engagement du Maroc dans le domaine de l’éducation et de l’innovation, en veillant à accompagner chaque projet d’infrastructure de programmes de formation professionnelle, garantissant ainsi un développement durable et inclusif.

Toute personne témoin de la transformation de ce désert aride en un espace florissant ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec la résilience de la végétation saharienne, dont les racines s’enfoncent profondément dans la terre, résistant aux intempéries. Cette métaphore, souligne Tognozzi, reflète l’aspiration tenace de ceux qui ont cheminé vers Dakhla. Une énergie que les Brésiliens reconnaissent aisément, à l’image de l’ambition visionnaire de l’ancien président Juscelino Kubitschek (1902-1976), qui avait tourné son regard vers le Centre-Ouest pour édifier Brasilia.