Les chefs des groupes parlementaires de la majorité se réuniront ce mercredi pour examiner les enjeux de la rentrée politique et leur relation avec la conjoncture politique et sociale actuelle, notamment la persistance de la hausse des prix.
Cette réunion de la majorité parlementaire se déroule dans un climat de mécontentement croissant parmi certains députés, qui reprochent aux chefs de groupes leur complaisance à l’égard des discours gouvernementaux et leur manque de réactivité face aux préoccupations de l’opinion publique. Cette critique porte en particulier sur des sujets sensibles tels que la question de l’immigration clandestine, qui, selon les défenseurs des droits et les militants, entache l’image du pays.
La majorité est déjà en proie à des dissensions internes en raison des luttes pour les postes de responsabilité et des pressions exercées par les parlementaires et leurs proches, qui réclament la nomination de leurs familles à des postes décisionnels, tant au sein du Conseil de gouvernement que dans les établissements publics.
Les personnes se rendant dans les zones frontalières sont témoins des difficultés rencontrées par les forces de l’ordre et les autorités locales, qui veillent jour et nuit, confrontées à une traque incessante des mineurs dans les montagnes. À cela s’ajoutent les vidéos, les déclarations des migrants clandestins et les fausses informations, qui exacerbent le malaise collectif des Marocains.
Le dynamisme général de la population marocaine a été profondément affecté et il est clair que les familles sont de plus en plus préoccupées par les répercussions de l’inflation, de la pandémie de COVID-19 et de la sécheresse. Cependant, la majorité semble rester déconnectée de cette réalité, s’illusionnant sur les réalisations du gouvernement, dont les chiffres fournis par Bank Al-Maghrib et le Haut-Commissariat au Plan indiquent qu’elles n’ont pas d’impact direct sur le marché de l’emploi.