Dans une affaire qui secoue le paysage politique marocain, Salaheddine Aboulghali, figure de proue du Parti Authenticité et Modernité (PAM), se trouve au cœur d’une tempête judiciaire et financière. Selon nos sources, le tribunal de première instance de Rabat a ordonné la saisie d’une partie substantielle du salaire parlementaire d’Aboulghali, estimé à 35 000 dirhams, suite à un litige avec une institution bancaire.
D’après le jugement rendu par le tribunal de première instance de Rabat, dont « Al Oamk fr » a obtenu une copie, fait état d’une dette impayée par Aboulghali s’élevant à 271 719,12 dirhams. Cette décision fait suite à une requête déposée par l’avocat d’une banque marocaine, s’appuyant sur un arrêt de la cour d’appel de Casablanca datant du 25 janvier 2021 (dossier n° 2019/1201/8886) et d’un procès-verbal de refus daté du 12 octobre 2022 (dossier d’exécution n° 2022/6206/6887).
La situation d’Aboulghali s’est encore aggravée avec la suspension de son adhésion au parti. Des sources internes au PAM évoquent des plaintes commerciales déposées par certains membres, accusant leur leader de « fraude » et de « trahison de confiance ». Ces allégations, qualifiées « d’actes criminels » par les plaignants, jettent une ombre sur l’avenir politique d’Aboulghali.
Le tribunal, dans son arrêt, a souligné la nécessité de « garantir au créancier le recouvrement de sa créance », tout en veillant à « limiter les effets de la saisie ». Cette décision permet à Aboulghali de conserver une partie de son salaire, le jugement précisant que « le saisi est en droit de disposer des montants excédant les limites mentionnées ».
Cette affaire soulève des questions sur la gestion financière au sein des partis politiques marocains et pourrait avoir des répercussions importantes sur l’image du PAM. Alors que le parti n’a pas encore réagi officiellement, cette crise pourrait bien rebattre les cartes sur l’échiquier politique national.