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L’association «TAFRA» appelle à « déconfiner les données » de l’HCP

L’association marocaine «TAFRA» reproche aux données de l’HCP et du ministère de la santé de souffrir de « biais importants » et appelle à plus de transparence pour permettre, aux chercheurs et au public en général, un meilleur accès à l’information.
Dans une étude, au titre révélateur «Pourquoi il faut déconfiner les donnée de l’HCP », reçue par le journal « Al Oâmk », l’association critique les déformations marquant, sur plusieurs points, les données de l’étude « Pandémie Covid 19 dans le contexte national », réalisée récemment par l’HCP.


Elle estime, ainsi, que les scenarii sur l’évolution de la pandémie sont basées sur un modèle et des paramètres chinois « où les ménages comprennent relativement peu de membres », ce qui est « inadapté » au cas du Maroc. Elle reproche, ensuite, à l’étude, le fait qu’elle n’accompagne pas es prédictions de leur marge d’erreur, et se demande « pourquoi le HCP n’a pas choisi un modèle avec des compartiments prévoyant des populations différenciées par classes d’âge et des populations hospitalisées ». Enfin, TFARA écrit qu’il aurait été « judicieux de considérer des scénarios plus réalistes, incluant le port du masque obligatoire, l’isolation des cas et la mise en quarantaine des contacts ».


Avec les données détaillées dont dispose l’HCP sur la population, souligne l’étude, « le ministère de la Santé pourrait diffuser un relevé du nombre d’infections à des niveaux d’agrégation plus fins».


La transparence, que TAFRA appelle de ses vœux, depuis plusieurs mois, a pour but d’éviter « le coût humain d’erreurs liées à des prédictions trop optimistes, ainsi que le coût économique lié à des prédictions trop pessimistes … et d’accompagner le débat public et la prise de décision politique avec des analyses et des prédictions basées sur des données fiables ».


Il y a lieu de rappeler que l’HCP avait répondu aux reproches de manque de transparence qui lui sont faites, par son souci de protéger la vie privée des gens. TAFRA appelle, quant à elle, à adopter « des procédures pour que des chercheurs identifiés puissent accéder aux données sans attenter à la protection des données personnelles».

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