Politique

A qui bénéficie le mode de scrutin lors des élections communales au Maroc ?

L’association marocaine TAFRA a publié lundi une étude sur l’impact des modes de scrutin sur les performances des partis politiques à quelques mois de l’organisation des élections communales et parlementaires de 2021.

L’étude, reçue par le journal « al Oâmk », a été réalisée par deux chercheurs: Miquel Pellicer de l’Université Nationale d’Irlande, Maynooth et Eva Wegner de l’University College de Dublin. En se basant sur les résultats des élections communales de 2003 et 2009 et sur les données démographiques des recensements de 1994 et 2004, elle montre que le scrutin majoritaire profite aux partis de l’administration (MP, RNI, UC et PAM), selon une classification de l’étude, alors que le scrutin proportionnel profite au PJD.

Rappelons que les élections communales s’effectuent depuis 2002 au Maroc au scrutin majoritaire pour les villes de moins de 35 000 habitants, et au scrutin proportionnel pour celles de plus de 35 000 habitants.

Ainsi aux élections de 2009, « les partis administratifs ont perdu environ 5 points de pourcentage de sièges dans les villes soumises au scrutin proportionnel, ce qui équivaut à plus d’un tiers de diminution.

A l’inverse, le PJD a bénéficié d’une augmentation d’environ 6 points de pourcentage, et a doublé ainsi sa part de sièges. Seule exception à ces tendances, les partis de la Koutla (PI, USFP, PPS) n’ont subi pratiquement aucun effet » conclut l’étude.

Dans la perspective des élections de 2021, le mode de scrutin suscite depuis des mois une vive polémique au sein des partis de la majorité.

Une proposition visant à calculer le quotient électoral sur la base des inscrits aux liste électorales, au lieu de celle des voix gagnées, fait, notamment, l’objet de différends insurmontables jusqu’à présent.

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