Politique

Le Mouvement pour la parité plaide pour une meilleur représentativité féminine aux prochaines élections

Le Mouvement pour la démocratie paritaire (MD Parité) a lancé un plaidoyer pour une meilleur représentativité des femmes lors des prochaines élections suite à l’adoption des projets de lois organisant ces échéances par le conseil des ministres.

Lors d’un point de presse organisé à cet effet, Khadija Errabah, Coordinateur national du « MD Parité » a estimé que « Le processus électoral est un projet très important pour l’institutionnalisation de la démocratie, de la gouvernance et de la parité. Cette dernière est un élément essentiel pour atteindre l’égalité qui elle doit être mise en œuvre pour parvenir à une justice sociale aussi bien pour les femmes que pour les hommes ».

Organisé sous le slogan: « Démocratie, gouvernance et équité: un engagement pour le changement », cette conférence a été l’occasion pour que « MD Parité » exprime ses positions par rapport à ce nouveau dispositif électoral.

« MD Parité » estime ainsi que les 4 projets de lois organiques constituent une avancée. Cependant, leur contenu et leurs portées doivent être améliorés par les parlementaires et le ministère de l’intérieur prochainement. Le Mouvement s’attend, à titre d’exemple, à ce que la mise en œuvre des lois permette au nombre des femmes à la chambre des représentants de passer de 80 actuellement à 90 sur un total de 395 députés. Par contre, leur nombre à la Chambre des conseillers (14 actuellement) ne devrait pas subir une hausse.

Pour rappel, la liste nationale des femmes sera remplacée par des circonscriptions féminines régionales. « C’est un progrès que nous saluons mais nous serons encore loin du tiers et de l’objectif de la parité » constitutionnel, souligne Khadija Errabah.

S’exprimant contre le scrutin uninominal, elle a, par ailleurs, expliqué que le fait que ce mode soit étendu à plusieurs nouvelles circonscriptions ne permet pas de lier le scrutin aux programmes des partis politiques et de demander des comptes à ces derniers.

Pour Abdelkrim Ejmiaâi, membre fondateur du « MD Parité », « un non dit a été levé» en favorisant une représentativité féminine dans les conseils des préfectures et des provinces même si l’objectif constitutionnel de la parité reste encore loin. Il a également expliqué que 40 conseils communaux passeront du scrutin de liste au scrutin uninominal.

Pour ces qui est des attentes des débats et des éventuels amendements au parlement, Errabah souligne, notamment, que la loi sur les partis politiques doit apporter plus de précision quant au choix des candidats par les partis en ajoutant le critère de la parité à ceux de l’intégrité et de la compétence. Des incitation financières doivent également accordées, ajoute t – elle, aux partis politiques qui présentent plus de femmes candidates aux élections.

 

 

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