Politique

D’anciens diplomates de l’ONU créent un Centre de médiation et de résolution des conflits au Moyen-Orient

Une équipe d’anciens hauts diplomates des Nations Unies du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) ont lancé mardi le Centre international pour les initiatives de dialogue (ICDI), « la première plateforme indépendante dans la région MENA dédiée à la médiation, à la prévention, à la résolution des conflits et à la promotion du dialogue ».

Le Centre entend œuvrer pour « remédier aux défaillances chroniques des médiations internationales dans la région … 10 ans après le printemps arabe », indique un communiqué reçu par le journal « Al Oâmk ».

Présidé par l’ancien envoyé spécial de l’ONU au Yémen et ancien sous-secrétaire général de l’ONU, le marocain Jamal Benomar, l’ICDI est soutenu par un comité consultatif comprenant six anciens sous-secrétaires généraux et envoyés spéciaux de l’ONU et un co-lauréat du prix Nobel de la paix. Parmi les membres du Comité on citera, notamment, le mauritanien Ahemadou Ould Abdellah, la tunisienne Wided Bouchemaoui, le libanais Tarek Metri, le sénégalais Ibrahima Fall, et l’algérienne Leila Zerrougui.

Avec une équipe d’experts, « ces vétérans de la médiation onusienne profondément enracinés dans la région ont formé l’ICDI en tant que forum pour générer, analyser et tester des idées locales qui pourraient aider les principales parties des conflits à trouver des règlements négociés » ajoute le communiqué.

L’ICDI s’est engagé à soutenir les efforts de médiation nationaux et régionaux pour mettre fin aux conflits violents et à l’instabilité politique dans les pays de la région où les efforts mondiaux ont échoué à plusieurs reprises.

A cette occasion, Jamal Benomar a souligné que « le lancement du Centre découle de la regrettable conviction que tous les processus de médiation internationaux existants n’ont pas réussi à mettre fin aux conflits qui font rage dans la région, comme c’est le cas en Syrie, en Libye et au Yémen. En revanche, l’unique exemple de médiation réussie est venue de la Tunisie où quatre organisations de la société civile ont contribué à faire avancer un dialogue national – sans intervention étrangère ni implication de l’ONU – dont la réussite a été couronnée par le prix Nobel de la paix ».

Benomar a ajouté que «le deuxième reproche fait aux médiations internationales réside dans l’absence d’un rôle efficace des parties prenantes directement impliquées dans les conflits ou de celles concernées par ses répercussions alors que rôles des intervenant extérieurs est prépondérant. Etant donné que les gens de la Mecque connaissent mieux ses vallées, nous pensons qu’il est nécessaire de permettre aux habitants de la région de jouer un rôle principal dans la formulation des solutions aux problèmes de leurs pays, loin des influences et des différends internationaux qui ont montré, de manière incontestable, qu’ils ont exacerbé les conflits au lieu de les résoudre ».

L’ICDI dévoilera, ultérieurement durant le mois d’Avril, son plan de travail avec des initiatives qui seront lancées en Libye, au Yémen, en Syrie et au Liban.

 

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