Politique

Akhannouch : Prêt pour cumuler la mairie d’Agadir et la présidence du gouvernement

Le président du Rassemblement National des Indépendants (RNI) Aziz Akhannouch s’est dit capable de cumuler les fonctions de maire d’Agadir et de président du gouvernement en cas de victoire de son parti aux élections du 8 septembre.

Dans une interview accordée au magazine « Jeune Afrique », sa première sortie médiatique depuis sa victoire aux élections des chambres professionnelles, Akhannouch a expliqué qu’il ne sera pas seul à diriger Agadir, et que toute une équipe est mobilisée à ses côtés. « Nous avons des idées et des ambitions concrètes pour Agadir et nous sommes capables de libérer les synergies et les compétences nécessaires pour les mener à bien ».

Il a ajouté que « le choix d’Agadir s’est imposé naturellement. L’avenir de cette ville me tient à cœur, sans doute parce que notre famille y a toujours vécu et que c’est une ville à laquelle nous sommes particulièrement attachés ».

Concernant une éventuelle participation à un nouveau gouvernement dirigé par le Parti de la justice et du développement (PJD), Akhannouch a indiqué que le dernier mot appartient aux citoyens et que l’objectif du RNI est de remporter les élections, refusant « d’envisager des scénarios qui vont à l’encontre des ambitions » du parti.

Il a indiqué que la sélection des candidats du parti a été opérée suites aux propositions venues des provinces et des cellules locales. « La sélection s’est faite sur les bases les plus objectives possibles, en tenant compte de la moralité et des chances de réussite des candidats. La volonté de rajeunir le personnel politique a été aussi prise en compte dans le processus de sélection: un candidat RNI sur quatre aux prochaines législatives est un jeune » a-t-il expliqué.

Pour financer le programme du parti, dont le cout est estimé à 275 milliards de DH, Akhannouch a indiqué que les dépenses seront réparties sur la durée, et le financement dépendra des ressources mobilisées par le budget de l’Etat, soulignant que le RNI n’aura pas à augmenter les impôts à cet effet.

Les ressources viendront, notamment, de la croissance et de la réallocation de certains budgets sectoriels ainsi que de nouveaux mécanismes comme le fonds « Zakat Al Mal » qu’Akhannouch avait déjà proposé et dont la moitié de ses revenus seraient allouées au secteur de la santé.

Par ailleurs, le leader du RNI a regretté le fossé qui se creuse entre les jeunes et les acteurs politiques, expliquant que son parti travaille depuis plus de cinq ans à instaurer la confiance entre le citoyen et la politique, et à faire entendre la voix des indécis.
Commentant la récente victoire du RNI aux élections des chambres professionnelles, il n’a pas caché sa satisfaction notant que les électeurs qui ont voté pour le parti ont « accueilli favorablement le bilan remarquable de nos ministres dans plusieurs secteurs productifs».

Même si, selon lui, il n’y a pas de corrélation entre les élections professionnelles et les prochaines élections locales et législatives à cause de la différence de l’électorat. Cette victoire « n’est pas forcément l’assurance d’une réussite pour le 8 septembre… elle est, néanmoins, une source de satisfaction pour notre parti ».

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