Politique

La mission de l’ONU sur les violations des droits humains achève sa visite en Libye

Présidé par le marocain Mohamed Aoujar, la Commission d’enquête indépendante des Nations Unies sur la Libye, vient de terminer une série d’entretiens de haut niveau avec les autorités gouvernementales et judiciaires au sujet de la situation des droits de l’homme dans ce pays.

Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à Genève a indiqué, vendredi, que cette visite de 4 jours a fourni aux autorités libyennes des informations actualisées sur ses travaux, avant de soumettre son rapport final au Conseil des droits de l’homme en octobre prochain.

Créée en juin 2020, cette mission a pour mandat d’enquêter sur les allégations de violations et d’abus du droit international et des droits de l’homme commis en Libye depuis 2016. A cause d’une crise financière à l’ONU, la mission avait suspendu son travail jusqu’en juin 2021 indique un communiqué de l’instance onusienne.

A coté d’Aoujar, la mission comprend Tchaloka Byani et Tracy Robinson. Lors de son séjour à Tripoli, elle a ainsi rencontré les ministres libyens des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Justice, ainsi que le ministre d’État aux Affaires des déplacés et aux Droits de l’Homme.

Ses membres se sont également entretenus avec le procureur général militaire, le président du Conseil supérieur de la magistrature, le procureur général et avec le département de lutte contre l’immigration illégale.

A cette occasion, Aoujar a déclaré que « l’objectif principal de notre visite est de renforcer notre coopération avec les autorités libyennes pour réussir notre mission … Le Conseil des droits de l’homme a exhorté les autorités libyennes à coopérer pleinement avec la mission pour l’établissement des faits, et nous nous félicitons de l’engagement des autorités libyennes à continuer à coopérer avec notre mission et à soutenir notre travail ».

Il a noté que « malgré plusieurs défis, y compris les restrictions de temps et de voyage à cause de la pandémie de COVID-19, la mission d’enquête a pu recueillir une grande quantité d’informations ».

Pour sa part Tracy Robinson a déclaré : « Nous sommes en mesure de tirer des conclusions importantes que nous présenterons au Conseil des droits de l’homme en octobre. Cependant, l’identification de l’ensemble des exactions et des violations commises en Libye depuis 2016 demande plus de temps ».

Le chef de la mission a indiqué que « de nombreux témoins ont refusé de répondre aux demandes de la mission d’enquête, craignant pour leur sécurité », et d’ajouter : « Nous avons exhorté les autorités libyennes à veiller à ce que chacun soit libre de coopérer avec la mission ».

Suite à la constitution d’un gouvernement d’unité nationale en Libye, la Commission onusienne avait souligné, récemment, que « la responsabilité des violations des droits humains et la lutte contre l’impunité doivent faire partie du processus permettant de parvenir à la paix et à la stabilité » dans le pays.

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