Politique

Démission collective de Saâdeddine El Othmani et de la direction du PJD

La direction du parti de la Justice et du Développement (PJD) a choisi de rejoindre l’opposition suite à sa large défaite aux élections générales du 8 septembre.

Lors d’une réunion extraordinaire, jeudi soir, de son secrétariat général, le PJD, qui dirigé les gouvernements depuis 2011, a décidé d’opter pour une démission collective.
Le secrétariat général déclare assumer « la responsabilité politique totale de sa gestion de cette étape » Par conséquent « l’ensemble des ses membres, conduits par le Secrétaire général, ont décidé de présenter leur démission tout en continuant à gérer les affaires du parti conformément aux dispositions de l’article 102 des statuts du parti ».

Lors d’une conférence de presse tenue à Rabat par le secrétaire général adjoint Soleimane El Amrani, en l’absence du secrétaire général Saâdeddine El Otmani, le PJD estime que les résultats des élections sont « incompréhensibles et illogiques. Ils ne reflètent ni la réalité de la carte politique de notre pays, ni la place du parti sur la scène politique, ni le bilan de sa gestion des affaires locales et gouvernementales, ni la large sympathie réservée par les citoyens au parti durant la campagne électorale ».

Le PJD indique qu’il « poursuivra son combat au service du pays et des citoyens à partir de l’opposition qu’il considère comme sa place naturel à l’étape actuelle», appelant à la tenue d’une session extraordinaire du Conseil national le 18 septembre et à l’organisation d’un congrès national extraordinaire le plutôt possible.
Selon le communiqué, ces décisions sont dues « au volume des infractions qui ont marqué les préparatifs des élections via l’introduction d’amendements aux lois électorales qui ont touché à l’essence de l’option démocratique ».

Le PJD a justifié, également, sa décision par les vagues « de transhumances politiques, par les pressions qu’ont subies les candidats du parti de la part de certains agents de l’autorité … par l’usage massif de l’argent … et par le refus arbitraire de remettre les procès-verbaux des bureaux de vote aux représentants du parti dans un grand nombre de bureaux de vote ».

Pour rappel, le Rassemblement National des Indépendants (RNI) est arrivé en tête des élections législatives organisées, mercredi, en remportant 103 sièges, suivi du Parti Authenticité et Modernité (PAM) avec 82 sièges, du Parti de l’Istiqlal (78 sièges), de l’Union Socialiste des Forces Populaires (35 sièges), du Mouvement Populaire (26 sièges), du Parti du Progrès et du Socialisme (20 sièges), et de l’Union Constitutionnelle (18 sièges). Le PJD est arrivé au 8 ème rang avec 12 sièges.

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