Société

« Présentéisme » et troubles mentaux et au travail : comment réduire les coûts ?

Le Forum économique mondial estime que les coûts des troubles mentaux en milieu de travail pourraient atteindre 6.000 milliards de dollars d’ici 2030. Selon une étude publiée par Erudit.org, un consortium d’universités canadiennes, les deux tiers des ces coûts sont dus à une perte de productivité causée par ces troubles.

Les statistiques indiquent qu’environ 10 % des travailleurs souffrent de dépression sévère pendant une période de 30 jours, ce qui peut affecter leur productivité. Toutefois, avance l’étude, « il est peut – être difficile de déterminer qu’une incapacité au travail est liée à une maladie mentale parce qu’il n’ya pas de seuils normalisés de capacités fonctionnelles, comme c’est le cas pour beaucoup de pathologies physiques (blessure, asthme… ».
Certaines études au Canada ont révélé que la durée des absences pour troubles mentaux est environ deux fois plus longue que celles liées à d’autres maladies.

« Les pertes de productivité liées au travail pendant que les travailleurs sont au travail sont connues sous le nom de « présentéisme », indique l’étude. « Les jours de présentéisme sont des jours pendant lesquels un travailleur est présent, mais avec un dysfonctionnement au travail».

Parmi les causes des maladies mentales, l’étude cite celle relatives à la fatigue et au surmenage. Il a en, effet, été constaté que les personnes malades sont, généralement, les plus actives et les plus productives. Une productivité qui atteint jusqu’à 7 fois plus celle des personnes ne souffrant d’aucune maladie mentale.

Pour réduire les coûts de la maladie mentale dans les unités de production, les experts préconisent plusieurs mesures. Le premier d’entre elles consiste à réduire la propagation des troubles mentaux ainsi que les cas de congés de maladie. Ils conseillent, également, de créer un environnement de travail favorable grâce à des formations en gestion et en administration.

Le deuxième moyen est de permettre aux travailleurs d’avoir davantage accès aux traitements. Ainsi, « parmi les travailleurs souffrant d’une dépression sévère, ceux qui avaient reçu un traitement avaient sept fois plus de chances d’être très productifs au travail par rapport à ceux qui n’avaient pas été traités ».

Parmi les solutions proposées également, et qui devraient être adoptées dès les premières étapes, figure la création d’un environnement de travail favorable qui aiderait tous les travailleurs à surmonter leurs peurs vis-à-vis de leurs collègues ayant un trouble mental. Des peurs « liées au potentiel de violence d’un travailleur aux prises avec une maladie mentale, et à son manque de fiabilité ».

Si les chiffres indiquent que prés de la moitié des travailleurs se disent prêts à aider leurs collègues à surmonter leurs troubles, les employeurs sont appelés, de leur côté, à faire des efforts pour mettre en place des programmes de sensibilisation et de formations. Le coût de ces formations seront, largement, couverts par les jours de congés de maladies des travailleurs malades mentaux.

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