Politique

La coalition des droits humains préconise une amnistie pour les journalistes et les activistes des mouvements sociaux

Une vingtaine d’association marocaines ont voulu marqué l’anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme par un appel à une amnistie générale pour « les détenus politiques, les journalistes, les activistes des mouvements sociaux du Rif, et les activistes des réseaux sociaux».

Organisées au sein de la Coalition Marocaine des Instances des Droits Humains (CMIDH), ces associations exigent « le respect par l’Etat de ses engagements internationaux, en matière de des droits humains », selon un communiqué reçu par le journal « Al Oâmk ».

La CMIDH estime que le Maroc connait « de graves régressions qui ont vidé les promesses de réformes en matière de DH de leur contenu et les textes de leur sens. Cette situation a donné lieu à des déviations, de manière quasi-méthodique, qui ont affaibli la politique pénale en matière de garanties de protection des libertés ».

La coalition cite, à cet égard, « les contestataires pacifiques qui continuent à faire l’objet d’actes de violence … Il en est de même des obstacles administratifs à l’exercice du droit d’associations qui font face à un refus absolu de la part des autorités locales, en matière de délivrance de l’accusé de réception provisoire ou définitif, malgré les décisions émanant des tribunaux administratifs ».

La CMIDH appelle à « l’application intégrale des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation dans le domaine de la vérité, de la conservation de la mémoire, et à appliquer des réformes institutionnelles fondamentales, notamment la réforme de la justice, et la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte contre l’impunité ».

Elle recommande également l’application de la convention relative à la disparition forcée, et la reconnaissance de la compétence de la commission onusienne ad hoc.

La CMIDH a décidé que l’année 2022 sera « l’année de la défense de la dignité et de la liberté », pour laquelle elle s’engagera avec toutes ses composantes, tout en appelant les organisations de la société civile, les journalistes et les forces solidaires au mouvement des DH, à faire de ce thème une conviction profondément ancrée dans la société, et de le décliner en programmes et en plans d’actions étendus sur toute l’année.

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