Politique

Laghrous: une certaine presse investit dans l’ignorance et nuit à l’image de la femme (vidéo)

Le directeur du journal « Al Oâmk Al Maghribi », Mohamed Laghrous a indiqué que les médias peuvent contribuer, à travers divers moyens, à la lutte contre la violence à l’égard des femmes tout en critiquant une certaine presse qui «investi dans le sous-développement » et nuit à l’image des femmes.

Intervenant lors d’un colloque organisé, vendredi, par l’Organisation de la femmes du parti de l’Istiqlal sur « Le rôle des médias dans la lutte contre la violence faite aux femmes », il a expliqué que la contribution des médias peut se faire à travers 3 mécanismes.

Le premier est celui de l’éducation et de l’information « On observe, dit-il, que des images stéréotypées et dégradantes de la femmes sont véhiculées par une certaine presse qui investit dans le sous développement et l’ignorance ».

Pour Mohamed Laghrous, il ne faut pas normaliser avec ce genre « nuisible » de la presse. « Des dizaines de cas de violations commises contre les femmes dans les médias ont été signalés au Conseil national de la presse, mais nous n’avons toujours pas entendu parler de décision prise à ce sujet » a-t-il ajouté.

Il a également mis en garde contre un autre type d’abus dont la femme est victime à savoir la façon dont son corps est utilisé dans les publicités, ainsi que l’image offensante sous laquelle elle présentée dans de nombreux drames et fictions.

S’agissant du deuxième mécanisme, il a estimé que « si nous traitons le problème d’un point de vue culturel, nous pouvons réduire d’une manière ou d’une autre la promotion du produit médiatique dégradant pour les femmes, ce qui signifie que la question de la lutte contre la violence est une question culturelle qui touche horizontalement tous les secteurs ».

Le directeur du journal « Al Oâmk Al Maghribi a expliqué que les médias peuvent aussi lutter contre les violences faites aux femmes à travers la promotion d’un modèle qui « leur accorde des statuts valorisant dans la société avec des salaires et des responsabilités égaux » à ceux des hommes.

Une approche intégrée de tous ces mécanismes permettraient, selon lui, de réduire les violences faites aux femmes, notamment, dans les médias. Cependant, « il faut parier, principalement, sur la femme elle-même. Car lorsqu’elle reste à l’écart, elle participe à renforcer encore davantage cette violence et reproduit, parfois, certains comportements qui en font une victime ».

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