Polémique autour de la liste des journaux autorisés à publier les annonces légales (Photos)

La polémique enfle au sujet de la décision de la ministre de l’économie et des Finances Feattah Alaoui d’accorder le droit de publication des annonces légales à une liste limitée de journaux sans aucune concertation. Ainsi, le parti du Mouvement Populaire (MP) a décidé de porter le sujet devant le parlement.

Son groupe à la Chambre des représentants a, en effet, adressé une question orale urgente à la ministre sur « l’exclusion d’un groupe de journaux papier et électroniques de la publication des annonces légales dont le journal du MP ( Al Haraka) ».

Selon le texte de la question, dont le journal « Al Oâmak Al Maghribi » (rédaction arabophone) détient une copie, la liste des journaux autorisés à publier ces annonces administratives comprend, également, plus d’un journal appartenant à une même institution médiatique. Le groupe parlementaire s’interroge sur les raisons de l’exclusion de médias « bien établis » comme « Al Haraka » et sur les mesures que la ministre entend prendre pour remédier à cette exclusion.

Par ailleurs, selon les informations du journal « Al Oâmk Al Maghribi », la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a évoqué ce problème, jeudi, avec le ministre de la culture et de la communication Mehdi Bensaid qui a promis de trouver une solution.
Au cours de cette réunion, la FMEJ a présenté au ministre deux mémorandums portant sur des amendements au code de la presse et de l’édition, ainsi que sur le système controversé de soutien public à la presse nationale.

Contrairement à toute logique du marché, la ministre de l’économie et des Finances a décidé, récemment, d’accorder le droit de publication des annonces légales aux journaux les moins lus au Maroc.

Une liste de 23 titres dont 4 seulement sont arabophones affiliés à des partis politiques et dont les tirages sont limités a, ainsi, été publiée au Bulletin Officiel. Le reste sont tous des journaux francophones dont certains totalement inconnus et que personne ne lit.