Des cris et des larmes au procès d’harcèlement sexuel des femmes universitaires (vidéo)

L’ouverture du procès des femmes professeures victimes d’harcèlement sexuel à l’Ecole Supérieur de Technologie de Casablanca (EST) a duré environ 7 heures, mardi soir, au tribunal de première instance.

Une séance marquée par des scène de larmes, des cris et des évanouissement, a constaté la correspondante du journal « Al Oâmk Al Mahgribi » à Casablanca (rédaction arabophone).

Poursuivi en état de liberté, le principal accusé (S-A), l’ancien président du département des techniques de gestion à l’EST, a été, pour la première fois, confronté à ses 8 collègues présumées victimes dont la plupart sont mariées. Devant le juge, son avocat a tenté d’écarter les charges retenues contre lui à savoir : « harcèlement sexuel, insulte et diffamation d’une femme ».

De son côté, l’avocat des victimes, Ahmed Benchakroun, a expliqué que « malgré ce démenti, la défense dispose de tous les documents et les preuves de ces accusations, en plus de la cohérence des déclarations des victimes et des témoins ».

La séance a connu un débat houleux dont les échos résonnaient à travers le hall du tribunal. Emues, trois professeures sont, alors, sorties de la salle d’audience avec les larmes aux yeux. L’une d’elles est tombée sur le sol en criant à haute voix: « que Dieu nous fasse justice ».

Selon nos informations, le juge a ordonné, dés le départ, le huit clos, invitant journalistes et témoins à quitter la salle d’audience. Il a ensuite écouté les témoins des différentes parties dont la plupart sont des professeurs universitaires.

Il est signaler que le journal « Al Oâmk Al Mahgribi » a, largement, couvert, depuis environ un mois, ce nouveau scandale d’harcèlement sexuel dans une enceinte universitaire, en révélant les témoignages et les accusations des plaignantes. Notre journal vient de recevoir une mise au point de l’avocat de l’accusé niant ces accusations.

Le procès a été reporté au 1er février.