Société

Pourquoi le pourcentage de tolérance diminue chez les jeûneurs?

Le psychologue, Reda Mhasni, a passé en revue les raisons qui poussent le jeûneur à adopter des comportements inhabituels pendant le mois de Ramadan.

Mhasni a estimé, dans son intervention dans le cadre de l’émission hebdomadaire « Simana Fsaa » présentée par le journaliste Jamaa Goulhsen sur les ondes de « Radio 2M», que « ce qu’on appelle « Tramdinh » est une théorie créée par la société marocaine pour expliquer un groupe de comportements répréhensibles qu’une personne qui jeûne exécute pendant le mois de Ramadan. Il a souligné que la société justifie la personne qui s’engage dans un tel comportement en tant que « Mremden » pour légitimer son comportement.

Le psychologue a souligné que « le mois de Ramadan est un changement d’heure et d’espace, en particulier avec le retour du Maroc environ une semaine avant ce mois sacré à l’heure GMT et le changement des horaires de travail au cours de ce mois, ajoutant que le facteur majeur est la modification des heures de sommeil, qui provoque, selon Mhasni,  un trouble du sommeil, citant la grande importance du sommeil dans les facultés mentales et cognitives, notamment celles liées à l’attention volontaire et à la mémoire, expliquant que les troubles du sommeil entraînent des perturbations.

Le même intervenant a également estimé que « la personne qui jeûne souffre pendant le mois de Ramadan de problèmes liés à la nutrition, en plus de la souffrance d’une personne toxicomane ou fumeuse de troubles du comportement, bien que l’Organisation mondiale de la santé considère le thé et le café comme étant addictif aussi », ajoute Mhasni, notant que l’absence de ces substances dans l’organisme du jeûneur le pousse à entrer dans une crise hormonale, physiologique et comportementale.

Le psychologue a déclaré que « l’hypoglycémie abaisse le seuil de tolérance de la personne qui jeûne dans les affaires et les comportements qui lui sont indifférents tout au long de l’année, soulignant que le jeûne pendant le Ramadan est une expérience hormonale qui varie d’une personne à l’autre.

Quant au changement de l’espace, Mhasni l’exprime par la fermeture d’un certain nombre de commerces de l’espace public, qui était un débouché pour les membres de la communauté tout au long de l’année, en plus de la présence intense des membres de la famille, qui peut générer des conflits qui ont été en sommeil pendant l’année.

Le psychologue a ajouté : « On assiste aussi durant le mois de ramadan à une tramdina silencieuse, notamment chez les femmes qui souffrent de violences conjugales psychologiques ou verbales.

Reda Mhasni a expliqué que « ces changements hormonaux nécessitent une adaptation de la personne, ce qui explique, selon lui, que la première semaine de chaque Ramadan est marquée par une augmentation relative du niveau des crimes et des accidents de la circulation ». Commentant la question, la travailleuse sociale et militante des droits de l’homme, Sanaa Al Aji, a déclaré que la « Trmdina » de dizaines de milliers de musulmans dans le monde est moins, due au cadre sociétal et à l’environnement dans lequel ils vivent.

Alors que le directeur du journal « Al Omk Al-Maghribi » a indiqué que « les comportements qui sortent de l’ordinaire ou ce qu’on appelle « Tramdina » sont parmi les gâchis du jeûne, selon les spécialistes de la jurisprudence, indiquant que la personne qui souffre de ce problème devrait éviter de faire du mal aux autres.

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