Politique

La France se transforme en outil aux mains de l’Algérie pour surveiller les dirigeants de la « Kabylie »

Le mouvement indépendantiste kabyle, connu sous son acronyme « MAK », s’est transformé en point focal de la coopération sécuritaire et de renseignement entre l’Algérie et la France, comme l’a révélé le site « Maghreb-intelligence », citant ses sources, que les services de renseignement algériens et français ont approuvé une nouvelle feuille de route basée principalement sur le suivi des membres du mouvement et l’échange d’informations et de dossiers les concernant.

Les mêmes sources ont ajouté que depuis la rencontre historique qui s’est tenue au siège présidentiel entre la délégation sécuritaire et militaire algérienne et son homologue française, la coopération entre les deux pays s’est largement focalisée sur la question kabyle, et les services de renseignement français se sont engagés à fournir aux Algériens toutes les informations nécessaires sur les Mouvements et projets des membres du Mouvement pour l’Indépendance Tribale présents sur le sol français.

Selon le site « Maghreb-intelligence », Paris partage l’inquiétude de l’Algérie face à l’expansion des idées sécessionnistes dans la région « Kabylie », puisqu’il a officiellement confirmé à ses homologues algériens qu’il se tenait à leurs côtés pour les aider à préserver l’unité nationale et l’espace territorial du pays et qu’il ne veut d’aucune division ou instabilité politique ou sécuritaire dans cette zone sensible de l’Algérie.

Sympathie avec les « Kabyles »

Dans le même contexte, des rapports de sécurité algériens ont récemment mis en garde contre une augmentation des activités des membres du mouvement indépendantiste tribal en France et au Canada. La répression et la cruauté pratiquées par les autorités algériennes dans la région de Kabylie depuis 2021, à partir de l’emprisonnement de nombreux membres du mouvement, ont conduit au renforcement du sentiment de sympathie chez un grand nombre des habitants de cette région de la diaspora, vus comme des « martyrs » persécutés par le régime algérien.

Le site souligne que les services de renseignement algériens ont exercé de fortes pressions sur leur homologue français pour qu’il surveille les membres du mouvement en France, ajoutant qu’avec la détérioration des conditions sociales et économiques et l’escalade de la colère populaire face à la répression brutale des militants pacifiques, la région de Kabylie n’est pas à l’abri du déclenchement d’émeutes qui pourraient mettre en danger la stabilité du régime algérien.

Farhat Mhenni, le leader du mouvement indépendantiste kabyle, avait déclaré dans une cassette vidéo diffusée le 10 avril 2021, que les violences et les arrestations pratiquées par le régime algérien contre les militants kabyles n’étaient pas pratiquées par le Maroc, même avec le Polisario.

Il en a donné un exemple avec la séparatiste Aminatou Haidar, où Farhat Mhenni a déclaré qu’elle se rend à l’étranger et fait des déclarations contre le Maroc, et revient dans la ville d’El Layoune sans être arrêtée ni torturée, ajoutant que c’est la différence entre le Maroc et l’Algérie.

Farhat Mhenni ne passe pas sur CNWES

Récemment, une chaîne d’information française proche de l’Elysée a annulé, au dernier moment, la participation de Farhat Mhenni, leader du « Mouvement pour l’indépendance de la Kabylie », à l’une de ses émissions, selon le journal « Maghreb Intelligence « .

Le chef de file du mouvement « MAK », Farhat Mhenni, devait être l’invité de la chaîne d’information CNEWS, ce dimanche soir, lors de sa venue dans les studios de la chaîne, et a été reçu par des journalistes qui ont annoncé la mauvaise nouvelle.

L’ambassade de France ment

La question de l’annulation d’une chaîne d’information française proche de l’Elysée, la participation de Farhat Mhenni, leader du « Mouvement pour l’indépendance de la région de Kabylie » en Algérie, à l’une de ses émissions aux derniers instants, a pris d’autres dimensions après que l’ambassade de France au Maroc a publié une déclaration niant complètement l’incident.

Alors que l’ambassade de France à Rabat a indiqué dans un communiqué démentir officiellement ce qui circulait à ce sujet, le journal « Al Omk Al Maghribi » s’est procuré des clips vidéo montrant la présence de Farhat Mhenni en tant qu’invité sur la chaîne d’information « CNEWS », avant qu’il s’est fait dire au dernier moment d’annuler sa participation. .

Selon les vidéos, Farhat Mhenni s’est rendu au siège de la chaîne, proche des autorités françaises, en réponse à une invitation de la chaîne à participer à une émission traitant de la question des tribus en Algérie, où il a été initialement reçu. et accueilli, et les arrangements techniques pour son apparition dans le programme ont commencé.

Cependant, alors qu’il se rendait au studio désigné pour l’émission à l’intérieur du siège de la chaîne, Farhat Mhanni s’est fait dire par l’un des responsables de la chaîne d’annuler son nom de la liste des invités de l’émission, ce qui a surpris l’invité, qui a confirmé qu’il avait la permission et une invitation officielle de participer au programme.

Au moment où Farhat Mhanni a demandé une explication sur la raison de l’interdiction, le responsable de la chaîne a semblé confus, qui a informé l’invité de l’annulation de sa participation, indiquant qu’il n’était au courant d’aucun autre détail-

Malgré les clips vidéo, l’ambassade de France au Maroc a démenti, dans un communiqué, ce qui avait circulé sur « l’ingérence des autorités françaises pour empêcher la participation d’un invité à un journal télévisé sur une chaîne de télévision française », les qualifiant d' »allégations .”

Réponse marocaine

En réponse à l’implication de l’ambassade de France au Maroc dans l’affaire de l’interdiction d’accès à une chaîne française au leader de la « Kabylie » Farhat Mhenni, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, porte-parole officiel du gouvernement, a demandé : « Cela relève-t-il le cadre des coutumes ?

Baitas a ajouté dans la conférence de presse qui a suivi le conseil de gouvernement, aujourd’hui, jeudi, en disant : « Je me demande si cela rentre dans le cadre des coutumes, et je me demande encore si les ambassades le font habituellement et si les ambassades de France font comme elles. ».

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