Un rapport sur les droits de l’homme pointe du doigt les résultats limités du développement humain au Maroc

L’Organisation marocaine des droits de l’homme a enregistré des résultats limités en matière de développement humain au Maroc, malgré l’importante enveloppe financière qui lui était réservée, alertant sur les écarts spatiaux croissants entre les régions du Royaume.
Cela est venu en marge de la présentation de l’Organisation marocaine des droits de l’homme de son rapport parallèlement au rapport national soumis par le gouvernement, au Conseil des droits de l’homme des Nations unies en novembre prochain.
La même organisation a critiqué la limitation et l’échec du programme d’assistance médicale en raison de la pression exercée sur les institutions hospitalières qui souffrent d’un manque de cadres et d’équipements sanitaires, considérant que la pandémie a révélé les carences subies par les groupes vulnérables et la prédominance du secteur informel, avec des millions de familles sans ressource.
Parmi les déséquilibres que l’organisation a également pointé du doigt, l’absence de financement suffisant pour les autorités et son contrôle par le centre, avec un retard important, selon le rapport, dans l’élaboration des programmes de développement régional, et la présence de nettes différences dans le domaine de la santé en raison du manque de cadres qui ne veulent pas travailler dans les zones rurales.
L’organisation a averti que le marché du travail souffre de fragilité en raison de son association avec le secteur informel, considérant que malgré ce que le gouvernement a réalisé dans ce domaine, les emplois sont encore très faibles, puisqu’il n’a atteint, selon le rapport, que 90 000 emplois par an.
L’organisation a critiqué l’absence de révision du Code du travail depuis plusieurs années et le fait que le projet de loi sur la grève et la loi sur les syndicats n’ont pas encore été discutés, notant que le taux de chômage a continué d’augmenter, avec 12,3 % enregistré comme taux national. et 31,8 % pour les jeunes adultes entre 15 et 24 ans.
Au niveau du secteur de la santé, l’organisation a estimé que la qualité des services de santé s’était rétrécie dans les hôpitaux publics et avait été abandonnée au profit du secteur privé, ajoutant que la pandémie avait révélé le manque de ressources humaines et d’équipements,
L’Organisation marocaine des droits de l’homme a déclaré que la pandémie a contribué, d’autre part, à l’accélération de la couverture sanitaire des secteurs qui n’étaient pas couverts par la généralisation de la couverture et l’adoption d’une protection sociale complète qui accompagnait le modèle de développement.
Quant au secteur de l’éducation et de la formation, l’organisation a critiqué le taux élevé de déperdition scolaire, avec une baisse importante du budget de l’éducation de 71,9 milliards de dirhams en 2021 à 64,5 milliards de dirhams en 2022, et la récurrence de grèves qui durent des semaines au cours de chaque année.
L’organisation a constaté la non-ratification des projets de loi sur l’asile et le séjour des étrangers et l’immigration après 7 ans de leur statut, et le non-règlement du statut de réfugié, avec la difficulté de renouveler les titres de séjour pour de nombreux réfugiés et migrants.
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