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Journée mondiale de la normalisation : bilan national satisfaisant

Conscient que la normalisation constitue un outil incontournable pour garantir la compétitivité de l’entreprise sur ses différents marchés, le Maroc s’est engagé dans le processus d’élargissement des dimensions internationales et régionales de la normalisation, réalisant jusqu’ici un bilan satisfaisant.

Selon les données de l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR), le bilan de la normalisation nationale se chiffre actuellement à environ 17.000 normes marocaines largement harmonisées avec les normes internationales et européennes, avec une cadence de production de plus de 1.000 normes par an.

En plus de l’homologation de nouvelles normes, une importance particulière a été accordée, ces cinq dernières années, à la révision des normes en vigueur afin de les faire évoluer et de les adapter à leur contexte.

« Ce bilan, relativement satisfaisant, est le fruit de la mobilisation d’un millier d’experts marocains relevant des secteurs public et privé, ainsi que des organisations professionnelles et des départements ministériels et organismes publics concernés qui assurent la supervision des travaux de normalisation dans les secteurs relevant de leurs compétences », a souligné le directeur de l’IMANOR, Abderrahim Taibi dans une interview à la MAP.

En matière de certification, une trentaine de programmes de certification est aujourd’hui opérationnelle et mise à la disposition des opérateurs économiques qui souhaitent se distinguer de la concurrence, rassurer leurs partenaires et se mettre sur la voie de l’amélioration, a-t-il fait savoir.

Taibi a en outre indiqué que l’IMANOR célèbre à l’instar de la communauté internationale de normalisation, la Journée Mondiale de Normalisation (14 octobre), en organisant prochainement la 8ème édition du Forum national de normalisation sous le thème : « Les normes de construction : Qualité, Sécurité et Durabilité ».

L’objectif est, selon lui, de mettre en exergue les enjeux liés à la qualité, la sécurité et la durabilité et d’identifier les mesures susceptibles de permettre aux opérateurs marocains de mieux se servir des normes et de la certification dans le cadre de leurs stratégies de développement au Maroc et à l’international.

« Le secteur de la construction occupe une position clé dans l’économie nationale et les normes dans ce secteur font partie des règles de l’art et constituent des éléments de référence incontournables pour les acteurs de l’acte de construire, en tant que gage de qualité et de sécurité, d’aide à la mise en œuvre des réglementations, ou d’appui en termes d’assurance », a-t-il dit.

L’application et le respect de ces normes permettrait de favoriser une communication positive et fondée sur des bases techniques mondialement reconnues entre les différents professionnels de cet acte de bâtir, et aiderait les professionnels du secteur à répondre concrètement à des objectifs de croissance raisonnée dans un cadre sociétal précis, a souligné Taibi.

Les normes relatives à ce secteur qui sont aussi d’une grande utilité pour les pouvoirs publics, apportent suffisamment d’éléments pour assurer la qualité, la sécurité et la durabilité des constructions et s’imposent à toutes les étapes du cycle de vie d’un ouvrage, depuis la conception et la mise en œuvre jusqu’à la phase d’exploitation et la fin de vie, a-t-il fait savoir.

Dans le contexte marocain, les opérateurs de ce secteur sont relativement plus attentifs aux questions liées aux normes, à la réglementation technique et à la certification, et sont effectivement impliqués dans le processus de normalisation, a-t-il soutenu, précisant, dans ce sens, que les normes relatives à ce secteur occupent à elles seules plus de 17% de la collection des normes marocaines.

Interrogé sur les perspectives en matière de normalisation, Taibi a mis l’accent sur les efforts qui se poursuivront pour renforcer l’arsenal normatif marocain et le rôle qui incombe aux normes dans la mise en œuvre des politiques publiques portant notamment sur la protection du consommateur, la compétitivité des entreprises, la souveraineté industrielle et la préférence nationale dans les achats publics.

Les normes, communément considérées comme l’un des meilleurs garants de la qualité des produits et services, sont plus pertinentes que jamais dans le contexte actuel dans le but de relever les différents défis liés aux répercussions de la pandémie et renforcer ainsi la résilience des entreprises et les rendre plus équitables.

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