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Affaire Taoufik Bouachrine: Le procès reporté au 15 mars dans un climat de tension

C’est un procès très médiatisé qui s’est ouvert, ce jeudi 8 mars, à la Cour d’appel de Casablanca. La première audience du procès Taoufik Bouachrine, directeur du journal Akhbar Al Yaoum et des sites Al Yaoum 24 et Soltana, s’est déroulée à la Chambre criminelle dans la salle 7, noire de monde.

Après plusieurs suspensions et des débats houleux entre les avocats des deux parties adverses, le président de l’audience a décidé le report du procès au 15 mars au bout de 5h30 passées sous haute tension. Le report fait suite à la demande de la défense de disposer d’un délai pour mieux prendre connaissance des éléments du dossier, et de préparer, en perspective, leur défense.

Au total, 14 avocats se sont inscrits au dossier pour représenter Taoufik Bouachrine, jusqu’à ce jour, alors que d’autres plus nombreux sont venus assister au procès qui semble susciter un grand intérêt auprès des robes noires.

Les plaignantes, elles, étaient bien présentes à la Cour, selon notre source sur place. Sauf qu’elles sont restées enfermées dans une autre salle à côté. Cette mesure, qui devait assurer leur sécurité, n’a pas fait l’unanimité auprès des avocats des deux parties. Ce qui a déclenché une dispute ayant amené le juge à suspendre l’audience et à appeler les avocats à respecter la cour du tribunal. La défense de Bouachrine a estimé que cette mesure était contraire aux règles alors que celle des 3 plaignantes a souligné son importance en tant que précaution à prendre en faveur des femmes « dans un pays où le viol est considéré comme tabou ».

Les avocats de Taoufik Bouachrine ont également annoncé, par la même occasion, avoir déposé plainte contre la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) et le parquet de Casablanca, nous apprends notre source. Une décision prise suite au fait que l’une des plaignantes ait contesté le PV de son témoignage établi par la BNPJ auprès de la cour de cassation.

Le procès connaîtra certainement plus d’un rebondissement. Taoufik Bouachrine, en détention à la prison locale Ain Borja à Casablanca, est poursuivi pour plusieurs chef d’accusations, dont traite d’êtres humains, exploitation et abus de pouvoir à des fins sexuelles. Il est également accusé de chantage, de menace, de viol et de tentative de viol, de harcèlement sexuel, de débauche et d’avoir utilisé des moyens pour filmer et enregistrer.

Le parquet de Casablanca, qui a engagé ces poursuites le 26 février, trois jours après l’arrestation du directeur des publications, a affirmé la saisie, dans le cadre de l’affaire, de 50 films gravés sur CD et enregistrements vidéo numériques concernant 8 présumées victimes.

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