Économie

La liste grise affaiblit les chances du Maroc d’obtenir un nouveau prêt de la Banque mondiale

Le Groupe d’action financière (GAFI) a maintenu le Maroc dans la « liste grise » lors de sa dernière réunion, qui s’est tenue sous la présidence de la République de Singapour pendant la période du 20 au 21 octobre 2022 dans la capitale française, Paris.

Le groupe a indiqué dans un communiqué avoir décidé d’envoyer une délégation pour déterminer dans quelle mesure les obligations du Maroc sont mises en œuvre en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Selon le journal économique « Al Sharq », les chances du Maroc d’obtenir un nouveau prêt du Fonds monétaire international se sont affaiblies après avoir maintenu le royaume sur la « liste grise ».

Le classement du groupe intervient malgré ses louanges pour les réformes engagées par le Royaume, telles que l’amélioration de la maîtrise des risques, la prise de mesures correctives efficaces, appropriées et dissuasives en cas de non-conformité, et le renforcement du contrôle du respect des obligations légales par les institutions financières et les acteurs concernés.

En septembre dernier, le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, avait exprimé son espoir que le groupe se prononce dans le mois prochain sur la sortie du Maroc de cette réglementation, après plusieurs modifications apportées au dispositif juridique en matière de lutte contre les risques monétaires, blanchiment et financement du terrorisme.

Jouahri a indiqué que le Maroc a fait des progrès quant aux conditions requises pour sortir de la liste grise, et a précisé que la décision finale sera prise le 19 octobre, lors de la réunion du comité à Paris.

En juin dernier, le chef de la mission du Fonds monétaire international au Maroc, Roberto Cardarelli, avait déclaré que « l’éligibilité du Maroc à un nouveau prêt est liée à sa sortie de la liste grise du GAFI ».

La « liste grise » comprend les pays qui se sont engagés à mener des réformes pour combler les lacunes de leur système juridique de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, tandis que la liste noire comprend les pays qui ne respectent pas les normes internationales requises dans ce domaine.

Le Groupe d’action financière, un organisme international basé en France, établit des normes de lutte contre le blanchiment d’argent et a été créé par le Groupe des Sept en 1989 pour protéger ses systèmes financiers contre les activités criminelles.

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