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Le Maroc souligne la nécessité de renforcer la présence de l’UNESCO sur le Terrain

Le Maroc a mis l’accent sur la nécessité pour l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, les Sciences et la Culture (UNESCO) de renforcer sa présence sur le terrain, à travers «un dispositif hors siège performant, redynamisé et mieux outillé».

Dans une Déclaration à l’occasion de la 204-ème session du Conseil exécutif de l’UNESCO, qui se tient actuellement à Paris, le Maroc a réitéré son appel à évaluer «l’impact réel des projets et des programmes sur le terrain, au niveau de nos Etats, afin de mettre en évidence les vraies raisons de la non mise en œuvre de certains programmes ainsi que la visibilité de l’Organisation».

Dans cette déclaration, dont lecture a été donnée par Mme Najat Rhandi, chargée d’affaires de la délégation du Royaume auprès de l’UNESCO, le Maroc a souligné à cet égard «la nécessité de renforcer la présence de l’UNESCO sur le terrain, à travers un dispositif hors siège performant, redynamisé et mieux outillé pour une mise en œuvre des programmes plus efficace et plus efficiente et le renforcement réel des capacités des Etats membres».

Le Royaume a, dans ce cadre, félicité la Directrice générale de l’organisation, Mme Audrey Azoulay, pour son engagement pour réformer profondément l’UNESCO.

«Votre initiative de transformation stratégique nous parait, comme nous l’avons souligné auparavant, pertinente et ambitieuse», a affirmé la Déclaration en notant qu’il est «primordial que les transformations prévues doivent mieux positionner l’UNESCO et augmenter l’impact de ses actions dans tous ses domaines de compétences et particulièrement les deux priorités, l’Afrique et l’égalité des genres».

La Déclaration salue également la qualité du travail effectué par le Secrétariat de l’Organisation concernant le Rapport analytique sur l’exécution du programme 2014-2017, ainsi que les résultats atteints et ce, malgré le manque de ressources humaines et financières.

«Le Rapport annuel 2017 du Service d’Evaluation et d’Audit se révèle fort utile et pertinent pour les Etats membres quant à l’évaluation interne de l’Organisation, leur permettant de comprendre les performances, les défaillances et les insuffisances des différents secteurs», a-t-elle fait remarquer.

«La proposition concernant la convocation d’une Conférence Internationale d’Etats en vue de la révision de la Convention de 1978 sur la reconnaissance des études, des diplômes et des grades de l’enseignement supérieur dans les Etats Arabes est l’aboutissement naturel d’un long processus», a poursuivi la Déclaration, en lançant un appel pour «la mobilisation de fonds extrabudgétaires en vue de la tenue de la Conférence dans l’un des Etats arabes».

La Déclaration a rappelé, par ailleurs, que le Maroc s’est porté co-auteur du projet de Décision relatif à «l’Education en vue du développement durable après 2019», conscient que l’éducation au développement durable est désormais pour nos pays un virage éducatif nécessaire et indiscutable. C’est un catalyseur essentiel pour la réalisation de tous les ODD, a-t-elle ajouté.

Elle a appelé dans ce sens l’Organisation à assumer son rôle et à le traduire concrètement sur le terrain en accompagnant les Etats membres dans la mise en œuvre du Programme d’Action Global pour l’EDD (l’Education au développement durable).

Le Maroc a contribué à l’élaboration du projet de Décision «Raviver l’esprit de Mossoul: relever la ville de Mossoul grâce à la culture et l’éducation» aux fins «de soutenir l’initiative de la Directrice Générale et de continuer à alerter les Etats membres sur les crimes de destruction du patrimoine culturel, du pillage et du trafic illicite des biens culturels dans la région arabe et dans le monde», a fait valoir la même source, notant que l’objectif de cette décision est également de mobiliser les Etats membres et les partenaires de l’UNESCO autour de ladite initiative.

«L’évaluation du forum des jeunes de la 39ème Session de la Conférence Générale s’est avéré un exercice fort utile pour tirer les conclusions nécessaires aux fins d’améliorer le suivi et la mise en œuvre des recommandations des jeunes», poursuit d’autre part la Déclaration soulignant que Rabat se félicite de l’élaboration de la Stratégie de l’UNESCO avec l’aide des jeunes et qui a pour principal objectif de mettre en place des espaces régionaux pour la jeunesse et pour le renforcement de l’engagement des jeunes.

Elle a invité aussi les Etats membres et le Secrétariat à relever les défis multiples auxquels fait face l’Organisation : Recentrer davantage les actions et les programmes autour d’idées mobilisatrices et jouer le rôle de catalyseur d’expériences au niveau des Etats membres pour la diffusion de bonnes pratiques.

Elle les a exhortés également à élaborer «des politiques publiques appropriées, approfondir la réflexion sur le lien nécessaire entre les identités spécifiques et les exigences de l’universel, entre la gouvernance locale de proximité et la gouvernance globale inclusive et efficiente, inscrire le tout dans une conception intellectuelle globale tournée vers la construction de la culture de la paix, la lutte contre l’extrémisme violent et le développement durable».

Il s’agit ainsi de renforcer le travail de notre Organisation dans le contexte de l’agenda politique international actuel ainsi que dans les objectifs de l’agenda 2030, a-t-elle observé.

Par ailleurs, le Maroc a réaffirmé son engagement dans la lutte contre l’extrémisme violent et son soutien à l’action menée par l’UNESCO en matière de lutte contre le terrorisme.

Le Maroc soutient «l’action de l’Organisation dans ce domaine qui doit agir résolument pour transformer la culture de la violence et de la guerre en une culture du dialogue et de la paix, à travers des actions et des projets concrets concernant les politiques publiques, les programmes gouvernementaux et la participation de la société civile», a souligné la Déclaration.

Le Royaume remercie dans ce cadre l’UNESCO, le Gouvernement du Canada et le Bureau des Nations Unies contre le terrorisme pour l’élaboration et le financement du Projet «Prévention de l’Extrémisme Violent à travers l’autonomisation des jeunes en Jordanie, Libye, Maroc et Tunisie», a ajouté la même source.

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