Culture

DISPARITION DE MOHAMED CHOUBI : LE RIDEAU TOMBE SUR UNE ICÔNE DU THÉÂTRE MAROCAIN

C’est avec une profonde affliction que le monde artistique marocain a accueilli, ce vendredi matin, la nouvelle du décès de l’éminent comédien Mohamed Choubi, qui s’est éteint à l’âge de 62 ans, au terme d’une lutte acharnée contre la maladie.

L’illustre artiste, figure emblématique des planches et de l’écran marocains, était hospitalisé à l’Hôpital Militaire de Rabat, dans l’attente d’une intervention chirurgicale hépatique, rendue nécessaire par la dégradation inquiétante de son état de santé ces dernières semaines. Souffrant d’une pathologie hépatique incurable, l’acteur avait vu sa condition se détériorer inexorablement, nécessitant son transfert urgent vers l’établissement militaire de la capitale.

Face à cette situation alarmante, la communauté artistique s’était mobilisée avec ferveur, lançant un appel vibrant à la solidarité nationale pour identifier un potentiel donneur compatble pour une greffe partielle de foie. Cette démarche désespérée faisait écho aux recommandations pressantes du corps médical supervisant son cas, qui avait souligné l’impérieuse nécessité d’une opération immédiate, compte tenu de l’aggravation manifeste de son état clinique.

Le défunt Mohamed Choubi laisse derrière lui un héritage artistique considérable, s’inscrivant parmi les personnalités les plus marquantes du paysage culturel marocain. Son répertoire, d’une richesse remarquable, comprend une multitude d’œuvres théâtrales, télévisuelles et cinématographiques qui ont profondément marqué le public.

Sa trajectoire artistique, entamée à la fin des années 1970 dans le théâtre amateur, prit un tournant décisif lorsqu’il décida d’embrasser pleinement la carrière d’acteur en intégrant l’Institut Supérieur d’Art Dramatique et d’Animation Culturelle. S’ensuivit alors une brillante carrière jalonnée de participations à des productions théâtrales majeures, parmi lesquelles « Al-Azib » (Le Célibataire) de Jamal Eddine Dkhissi, « Son et Lumière » de Tayeb Saddikien 1988, « Bouhafna » et « Oulad Leblad » (Les Enfants du Pays) de Youssef Fadel en 1999, ainsi que « Nachba » de Massoud Bouhcine en 2007, adapté d’un texte du pionnier Ahmed Tayeb Laâlej.

Le rideau tombe ainsi sur une vie consacrée à l’art dramatique, laissant orphelin un pan entier de la scène culturelle marocaine.

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