Société

Les participants à une enquête considèrent les relations consensuelles comme une liberté réservée aux personnes aisées

Dans une étude menée par MENASSAT pour les recherches et études, les personnes interrogées ont lié l’exercice de la liberté individuelle à la possession de capital matériel, de pouvoir et d’influence, notamment en évoquant des exemples de pratiques réalistes telles que l’avortement, les relations consensuelles, et même la rupture publique du jeûne pendant le Ramadan.

L’étude, dont les résultats ont été annoncés , samedi, à Mohammedia, et qui s’inscrivent dans la continuité d’une précédente recherche quantitative intitulée « Libertés individuelles : ce que disent les Marocains » (indiquait) que ces libertés sont évoquées par de nombreux membres de l’échantillon de recherche comme des libertés de classe qui s’achètent ou s’imposent autoritairement, et sont pratiquées par les uns sans les autres, selon l’appartenance socio-économique.

Les participants à cette étude estiment que la loi est appliquée de manière sélective, ce qui signifie que le détenteur du pouvoir a la liberté d’agir et de jouir de sa liberté individuelle sans être soumis à aucune sanction, contrairement au reste des individus appartenant à une classe inférieure qui sont soumis à un contrôle dans toutes leurs actions, et donc la liberté actuellement vécue dans son essence diffère selon les groupes sociaux.

Selon cette étude, plus les répondants s’engagent à représenter la liberté individuelle comme une dégradation morale, plus leur attitude tend à rejeter tout effort sociétal visant à institutionnaliser ces libertés ou à codifier leur pratique ou changer leurs lois, indiquant le niveau d’acceptation ou de rejet de tel ou tel aspect de la liberté individuelle ou de la liberté de croyance ou d’autres étroitement liés au sens qui est donné à la liberté.

Entre-temps, l’étude a révélé un niveau élevé de tolérance parmi la majorité de l’échantillon de recherche concernant l’exercice des libertés individuelles sous leurs formes non structurées et déguisées et dans les espaces privés.

La plupart des répondants fondent leurs positions sur les libertés individuelles sur des arguments tirés des traditions et de leur enracinement dans l’identité collective.

Les résultats de cette étude, qui a porté sur un échantillon de 1311 répondants, indiquent qu’il existe une remise en question majeure des axiomes sociaux concernant ce qui devrait être, ce qui devrait être fait et comment cela devrait être, et des critiques qui tracent des limites et des contrôles.

Ces critiques, selon la même source, se sont aggravées notamment auprès d’un pourcentage important de femmes qui se plaignent de l’injustice dont elles sont victimes dans un certain nombre de questions telles que l’héritage, le mariage avec un non-musulman, etc.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *