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Rapport de l’ONU sur l’économie mondiale: les principaux points

Voici les principaux points du rapport des Nations Unies sur la situation et les perspectives de l’économie mondiale en 2023 publié mercredi à New York:

– La croissance de la production mondiale devrait ralentir, passant de 3 % en 2022 à 1,9 % en 2023, soit l’un des taux de croissance les plus faibles de ces dernières décennies.

– La croissance mondiale devrait enregistrer une reprise modérée pour atteindre 2,7 % en 2024, lorsque certaines tendances négatives commenceront à s’atténuer.

– La reprise sera fortement tributaire du rythme et de la succession des nouveaux durcissements monétaires, de l’évolution et des conséquences de la guerre en Ukraine ainsi que de possibles nouvelles perturbations de la chaîne d’approvisionnement.

– La morosité des perspectives économiques mondiales menace également la réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD).

– Des pays développés et en développement encourent un risque de récession en 2023, dans un contexte de forte inflation, de durcissement monétaire agressif et d’incertitudes accrues.

– Le durcissement des conditions financières mondiales, associé à un dollar fort, a aggravé la vulnérabilité budgétaire et la vulnérabilité face à la dette dans les pays en développement.

– Depuis la fin de l’année 2021, plus de 85 % des banques centrales du monde entier ont durci leur politique monétaire et relevé leurs taux d’intérêt, en succession rapide, afin de maîtriser les pressions inflationnistes et d’éviter la récession.

– L’inflation mondiale, qui a atteint son niveau le plus élevé depuis plusieurs décennies, à environ 9 % en 2022, devrait diminuer, mais rester à un taux élevé de 6,5 % en 2023.

– La plupart des pays en développement ont connu une reprise de l’emploi relativement lente en 2022 et restent confrontés à une forte pénurie d’emplois.

– En 2022, le nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë avait plus que doublé par rapport à 2019, s’élevant à près de 350 millions.

– Une période prolongée de faiblesse économique et de ralentissement de la croissance des revenus limiterait la capacité des pays à investir plus largement dans les ODD.

– Les gouvernements sont appelés à éviter de mettre en place une austérité budgétaire qui étoufferait la croissance et nuirait démesurément aux groupes les plus vulnérables, compromettrait les progrès en matière d’égalité des genres et entraverait les perspectives de développement intergénérationnelles.

– Il est recommandé de réaffecter les dépenses publiques et d’en redéfinir les priorités grâce à des interventions stratégiques directes qui créeront des emplois et relanceront la croissance.

– Il conviendra pour cela de renforcer les systèmes de protection sociale en continuant à les épauler au moyen de subventions ciblées et temporaires, de transferts en espèces et de réductions sur les factures des services publics, qu’il serait possible de compléter par des réductions des taxes à la consommation ou des droits de douane.

– Il est nécessaire de renforcer les engagements internationaux pour élargir l’accès à l’aide financière d’urgence, pour restructurer et réduire le fardeau de la dette dans les pays en développement et pour accroître le financement des ODD.

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