Économie

Revue de la presse économique hebdomadaire

Le resserrement de la politique monétaire de Bank Al-Maghrib (BAM) pour maitriser l’inflation, les catalyseurs du marché boursier pour l’année 2023, la stratégie maritime du Maroc et le développement de la finance participative, sont les principales thématiques ayant capté l’attention de la presse économique hebdomadaire.

Finances News Hebdo (FNH) revient, dans un article intitulé « BAM met les pieds dans le plat », sur les derniers chiffres de l’inflation (fin 2022) qui oscillaient autour 8%. L’article rapporte que l’augmentation général des prix s’est établie en moyenne à 6,6% au titre de l’année 2022, tirée par la hausse de l’indice des produits alimentaires de 11% et de celui des produits non alimentaires de 3,9%.

L’auteur de l’article indique qu’entre 2015 et 2020, l’inflation s’est située en moyenne à 1,6%. Au vu de ces données, les experts tablent sur la poursuite de la politique de resserrement monétaire par BAM, à travers une 3ème hausse du taux directeur, pour maitriser l’inflation.

Sur un autre sujet, FNH se penche sur les catalyseurs du marché actions, notamment la reprise de l’activité économique et le contexte des taux pour capter une performance positive.

En effet, selon les stratégistes de BMCE Capital Global Research (BKGR), la croissance économique, la capacité bénéficiaire des entreprises cotées, l’arbitrage actions/taux et les dispositions de la Loi de Finances 2023, sont les leviers de la croissance en Bourse cette année, rapporte l’hebdomadaire.

La reprise économique est conditionnée par une bonne campagne agricole avec une baisse de la demande intérieure dans un contexte inflationniste, affirme BKGR, qui s’inquiète d’une probable récession économique mondiale qui impacte négativement les principaux partenaires commerciaux du Royaume.

Sous le titre, « La sauvegarde judiciaire, un bouclier encore méconnu des chefs d’entreprises », Challenge écrit que la révision du Livre 5 du Code de commerce en 2018, permettant l’instauration de la procédure de sauvegarde, a pour objectif de protéger les chefs d’entreprises. Cette réforme n’a pas connu le succès escompté, puisque les patrons d’entreprises fuient encore ce dispositif, destiné pourtant à les protéger.

Selon une étude réalisée par le cabinet Inforisk, le nombre d’entreprises en redressement judiciaire, en procédure de sauvegarde ou en liquidation a battu les records en 2022, s’établissant à 12.397 entreprises, en hausse de 17,4% par rapport à 2021. Malgré la pandémie et la crise financière, très peu d’entreprises en difficulté ont tenté de recourir à ce dispositif.

Dans un autre sillage, Challenge fait un focus sur le développement de la finance participative au Maroc. L’auteur de l’article avance que ce secteur prend forme à petits pas certes, mais de manière sûre devenant ainsi l’un des écosystèmes les plus développés en la matière. Le chemin est long, mais l’esquisse d’un avenir prometteur se profile déjà.

Depuis juin 2022, l’industrie Takaful a apporté sa pierre à l’édifice dans la construction de l’écosystème, avec pour objectif, dans un premier temps, la couverture de la production de financement des banques participatives et dans un second temps l’élargissement de son activité vers les produits d’épargne et d’investissement.

Par ailleurs, « La Vie Éco » a consacré un dossier à la Une à la stratégie maritime du Royaume. Intitulé “Puissance maritime, Le Maroc met cap !”, l’hebdomadaire revient sur les principaux attributs du Maroc dans ce domaine, notamment sa position géographique, ses richesses halieutiques et énergétiques ainsi que ses infrastructures portuaires de rang mondial.

La publication fait également le point sur la politique d’ouverture du Maroc entamée il y a une vingtaine d’année dans la perspective de devenir une puissance maritime, notant que pour avoir le moyens de ses ambitions, le Royaume est appelé à se doter dans l’avenir d’un outil de recherche scientifique développé et d’une industrie navale.

Dans le même sillage, l’auteur évoque la stratégie d’expansion maritime du Maroc qui lui permet, en vertu de ses 3.500 km de côte, d’étendre sa souveraineté sur près de 1,2 million de km2 en ne comptant que la Zone économique exclusive, relevant, que le Royaume est la quinzième puissance halieutique mondiale.

Sur un autre registre, le magazine s’intéresse aux crédits immobiliers qui devront connaître “une hausse inéluctable” dans les prochaines semaines, après avoir été proposés aux taux les plus bas ces deux dernières années à la faveur de la politique accommodante de Bank Al-Maghrib.

Ce renchérissement en perspective est directement lié aux deux hausses successives du taux directeur de 50 points de base, opérées en septembre et décembre derniers par la Banque centrale pour lutter contre l’inflation, explique l’auteur de l’article, ajoutant qu’un dossier d’emprunt qui bénéficie actuellement d’un taux fixe de 4,2% devrait se négocier à 4,7% prochainement.

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