Mounib : le projet de généralisation de la protection sociale ne réussira que par la lutte contre la corruption qui coûte 51 milliards de dirhams

La Secrétaire générale du Parti socialiste unifié, Nabila Mounib, a déclaré que bien que les ateliers de protection sociale puissent contribuer à réduire les inégalités sociales et territoriales, leur succès dépend de la lutte contre la corruption.

Selon Mounib, le succès des ateliers de protection sociale dépend de la lutte contre la corruption qui coûte au trésor public marocain 51 milliards de dirhams, soit l’équivalent de 5% du PIB.

Ces propos ont été tenus lors d’une intervention de la Secrétaire générale du Parti socialiste unifié dans un débat sur le thème «La protection sociale au Maroc: opportunités et défis», organisé par l’Institut marocain d’analyse des politiques, dans le cadre de son programme «Café Politico ».

Mounib a souligné que le coût de la corruption est le même que celui de la couverture santé, et que plutôt que de couvrir ses frais en luttant contre la corruption, le gouvernement cherche à percevoir 28 milliards de dirhams de cotisations et à emprunter 23 millions de dirhams.

Elle a également indiqué que les ateliers de protection sociale offrent l’opportunité de répondre aux déséquilibres constatés par la Cour des comptes en ce qui concerne le système de santé au Maroc, ainsi que l’opportunité de mettre en œuvre une réelle décentralisation et d’augmenter le budget alloué à la santé et à la couverture santé.

La députée a également déclaré que les ateliers de protection sociale offrent une opportunité de lutter contre la corruption endémique dans le secteur de la santé, dont les transactions douteuses en constituent une partie importante.

Mounib a également insisté sur la nécessité de réduire le coût des médicaments et de développer l’industrie pharmaceutique pour combler le retard enregistré dans ce domaine, soulignant que le Maroc fournissait auparavant 80% de ses besoins pharmaceutiques.