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Liga: Le Barça accroche le Real au Camp Nou et reste invaincu

Le Real Madrid et Barcelone se sont quittés sur un score de parité au Camp Nou (2-2). Dans un match électrique les Madrilènes ne sont pas parvenus à tirer profit de leur supériorité numérique, (exclusion Sergi Roberto, 45′) pour renverser les Catalans déjà champions.

Un clasico reste un clasico! Même sans enjeu comptable, le choc Barcelone-Real Madrid a accouché d’un nul (2-2) haletant et électrique qui entretient la série d’invincibilité du Barça, récent champion d’Espagne et capable de devenir la première équipe moderne à achever la Liga invaincue.

Pour la 36e journée, le club catalan a mené deux fois au Camp Nou grâce à une volée de Luis Suarez (10e) et un but de Lionel Messi (52e) entaché d’une faute préalable. Mais le Real, à onze contre dix après l’exclusion de Sergi Roberto (45e+2), a égalisé à chaque fois: d’abord par Cristiano Ronaldo (15e), touché à une cheville sur l’action et remplacé à la pause, puis par Gareth Bale (72e).

Et dire que ce clasico devait être « décaféiné », c’est-à-dire pour du beurre! C’est tout le contraire qui s’est produit dans un duel accroché et polémique, dont le résultat préserve la dynamique barcelonaise: 42 matches d’affilée sans défaite en Liga (record d’Espagne) et la possibilité, à trois matches de la fin, d’être la première équipe depuis les années 1930 à remporter la Liga sans perdre.

Cela n’a aucune influence sur le classement puisque le Barça (1er, 87 pts) est champion depuis le week-end dernier et puisque le Real (3e, 72 pts) a davantage l’esprit tourné vers sa troisième finale de Ligue des champions d’affilée, le 26 mai à Kiev contre Liverpool.

Pépin pour Ronaldo

L’entraîneur merengue Zinédine Zidane espérait un match intense en guise de répétition générale ? Il a été servi puisque le dernier clasico d’Andrés Iniesta, salué par une ovation vibrante à sa sortie du terrain (58e), a débouché sur un bras de fer… tournant parfois au pugilat.

Après l’ouverture du score de Suarez (10e), Ronaldo a surgi en se jetant sur la ligne (15e) et égaler ainsi Alfredo Di Stéfano comme meilleur buteur merengue dans l’histoire des clasicos (18 buts).

Sur le coup, le Portugais a subi une torsion de sa cheville droite qui a alimenté les craintes à 20 jours de Kiev. Mais il a fait signe qu’il pouvait continuer, avant de céder sa place à la pause à Marco Asensio, sans doute par précaution.

La fin de la première période a été pénible pour le Barça qui, étouffé par le pressing merengue, ne parvenait plus à contrôler la balle, contredisant ironiquement le vaste « tifo » déployé avant le match: « Le ballon nous rend plus grands ».

Finalement, à force de mettre le pied, les esprits ont commencé à s’échauffer. Et si cela faisait dix ans qu’un clasico de Liga se disputait sans enjeu, cela faisait presque aussi longtemps que l’atmosphère de cette confrontation n’avait pas été aussi brûlante.

Carton rouge

Jordi Alba qui saisit Luka Modric au niveau du cou, Suarez qui se plaint d’un coup de coude de Sergio Ramos, Messi qui vient faucher Ramos, Bale qui imprime sa semelle sur le mollet d’Umtiti sans être exclu… Cela dégénérait et l’arbitre a remis de l’ordre en montrant un carton rouge direct à Sergi Roberto pour avoir frappé Marcelo du bras (45e+2).

Pour ne rien arranger, le trio arbitral n’a pas vu le balayage assez net de Suarez sur Varane sur l’action du 2-1 et a accordé à tort le but de Messi (52e)… Lequel se montrait de plus en plus intenable au fil des minutes.

Au moment de la sortie d’Iniesta, l’accolade entre les deux joueurs et la remise du brassard au petit Argentin sonnait comme une passation de pouvoir entre l’ancien et le nouveau capitaine du Barça.
Puis Messi a fait des siennes et multiplié les banderilles (62e, 81e, 82e).

Mais l’Argentin a manqué une balle de match seul face à Keylor Navas (70e) et ce raté a coûté cher puisque Bale, jusque-là invisible, a surgi pour égaliser d’un tir enroulé (72e). Et Marcelo aurait même pu obtenir un penalty (76e) qui aurait gâché, dans la foulée, les festivités du titre du Barça, feu d’artifice à l’appui. Dans une odeur de poudre, évidemment!

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